EMO 2019 : la fabrication additive sur le territoire de la machine-outil
L'EMO, rendez-vous international dédié aux machines d'usinage, se tient du 16 au 21 septembre à Hanovre. L'édition 2019 a largement ouvert ses portes aux technologies d'impression 3D.
Du 16 au 21 septembre, se tient à Hanovre (Allemagne) le salon bisannuel de l’usinage des métaux EMO. Pour cette édition, ce rendez-vous international habituellement dédié aux technologies soustractives, a fait la part belle à l’impression 3D, au point de l'afficher comme un thème majeur. « La fabrication additive a trouvé sa place dans les usines », se réjouit Alexander Broos, directeur technique pour l’association allemande des constructeurs de machines-outils (VDW). « L’EMO ne pouvait pas faire l’impasse sur ces nouveaux acteurs dans les équipements de travail du métal ».
La fabrication additive se trouve donc adoubée par la famille des machines-outils. Concrètement, les organisateurs ont choisi de mettre en avant cette nouvelle filiation au travers d’un espace dédié, baptisé « Additive Manufacturing Circle ». Il rassemble sur en un même lieu d’exposition plusieurs petites entreprises proposant des solutions d’impression 3D métal, et offre également une visibilité aux dernières innovations du secteur. « Trois tendances fortes se dégagent : la montée en échelle de l’impression 3D, son intégration dans les processus de production existants et le contrôle qualité des pièces », souligne Alexander Broos.
Plusieurs innovations ont été dévoilées à l’occasion de l’EMO :
- La société allemande Multec a présenté sa toute nouvelle tête d’impression polyvalente, à quatre buses. Elle est capable de combiner jusqu’à quatre matériaux différents, comme des élastomères, avec des polymères plus résistants ou encore électriquement conducteurs. Les buses inactives sont placées derrières une plaque afin d’empêcher des écoulements indésirables de matière fondue. La tête d’impression de Multec, en offrant une séparation nette des matériaux, autorise également l’impression de pièces métal par dépôt de filament fondu.
- A l’occasion du salon, le constructeur japonais de machines-outils Matsuura et la société allemande Emuge-Franken ont annoncé lors d’une conférence commune, que les deux entreprises collaboreront pendant trois ans pour la mise au point d’une nouvelle génération de machines hybrides additives / soustractives. Il s’agit d’un procédé dans lequel la fusion sélective au laser dans le lit de poudre (SLM) est combinée à un fraisage soustractif 3 axes à grande vitesse dans une seule machine.
- Le spécialiste des machines-outils DMG Mori met en avant ses avancées dans le domaine de de l’automatisation du procédé de fabrication additive. Le logiciel a intégré le logiciel Optomet à sa gamme de machines Lasertec SLM, permettant d’adapter automatiquement les paramètres de production.
- L’allemand Gerfetec a présenté sa nouvelle génération de machines de fabrication additive métalliques. Baptisées arc405, l’imprimante est basée sur la technologie 3DMP, dérivée du procédé de soudage par arc électrique (Waam – Wire arc additive manufacturing).
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