La Gaîté Lyrique à Paris présente du 23 février au 21 mai 2017 l’exposition « Aéroports/ Ville-Monde », un espace qui se révèle comme une allégorie de notre monde contemporain, nomade, connecté, mondialisé, dangereux aussi à l’ère du terrorisme.
Anne-Sophie Bellaiche
\ 14:55
Anne-Sophie Bellaiche
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Dans un parcours immersif l’exposition de la Gaîté lyrique, plonge chaque visiteur dans un espace allégorique qui a été investi par différents types d’artiste : designers, plasticiens, architectes, vidéastes… Ils nous interrogent sur ce tiers lieu où se perd la notion d’espace et de temps. Cet entre-deux qui relie nos métropoles globalisées. Le voyageur est littéralement invité à embarquer dans l’exposition muni d’une carte d’embarquement. Ambiance sonore d’aéroports, passage de portillons automatiques, chacun retrouvera le sentiment d’être soi mais plus vraiment ni chez soi, ni ailleurs.
La dimension de surveillance de nos sociétés est ici exacerbée puisque chacun est invité à ouvrir ses bagages, se prêter au scan, à l’interrogatoire. L’anonymat du lieu appelle paradoxalement à une recherche d’identification extrême des autorités pour contrôler les individus, les migrations. Ce sentiment de mise à nu est particulièrement bien mis en scène par l’installation de l’artiste Hollandais Marnix de Nijs « Physionomic scrutinizer » qui scanne le visage du visiteur et à l’aide d’un logiciel vidéo d’analyse biométrique lui attribue en fonction des traits de son visage l’une des 150 personnalités d’une base de donnée de personnalité choisie pour leur caractère controversé : meurtrier à scandale, mannequin à scandale, écrivain dépressif.
En sortie de l’installation, une voix décline les épisodes d’une vie que chacun voudrait masquer. Plus loin, on a embarqué dans l’avion et on prend de la hauteur, en découvrant les photos mosaïque que l’irlandais « David Thomas Smith » réalise à partir de photo de Google earth. Il joue sur les échelles pour nous faire découvrir ces villes mondes qui se découvrent d’en haut, un jeu de dimensions qu’utilise aussi le vidéaste Hiraki Sawa qui fait voler des modèles réduits d’avion dans son appartement londonien comme dans une rêverie douce.
D’autres comme les architectes Fanchon Bonnefois et Camille Demouge tentent de calmer l’angoisse qui peut émaner de ces lieux en imaginant une architecture totalement nouvelle pour l’aéroport où le temps de l’attente pourrait advenir dans une sorte de spa géant propice aux rencontres, éventuellement sexuelles. Malgré ces tentatives, avec les avions la catastrophe, pourtant si aléatoire, est toujours dans la tête comme une possibilité. Elle est matérialisée par la projection vidéo d’un drapeau qui flotte au sommet de la Gaîté Lyrique. Sur le drapeau l’artiste Audrey Martin a inscrit la phrase « All right good night », les dernières paroles du pilote du vol MH360 de la Malaysian Airlines disparu à jamais le 8 mars 2014.
Signaux faibles, grandes tendances, politiques publiques, vie des industriels et nouveaux équilibres internationaux Anne-Sophie anime les sujets économiques et sociaux à la rédaction depuis 2010. Elle était auparavant en charge du social à l’Usine Nouvelle qu’elle a rejoint en 2008 après une expérience à Challenges et diverses collaborations (Le Figaro, Management, Liaisons sociales…) Diplômée de l’EDHEC et titulaire d’une maîtrise de lettres modernes elle est journaliste depuis 2003 après une première vie professionnelle dans un autre secteur.
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