Elevance prévoit une seconde bioraffinerie
Fort du succès de sa première bioraffinerie, Elevance s'attaque à un second projet. Il prévoit de mettre en service une deuxième bioraffinerie à Natchez, dans le Mississippi (États-Unis), à l'horizon 2016. Elle disposera de capacités de production de 280 000 tonnes par an de composés renouvelables de la marque Inherent, tels que des esters, des oléfines biosourcés et des mélanges de produits oléochimiques. Ces molécules seront utilisées dans la détergence, la lubrification, la fabrication de polymères et d'autres marchés de la chimie de spécialité. Le groupe américain a déjà investi 30 millions de dollars (22 M€) à Natchez. Une fois ce projet bouclé, il deviendra le seul chimiste de spécialités à opérer deux bioraffineries à grande échelle. Ce projet américain viendra compléter les capacités de production de son actuelle bioraffinerie qui est implantée en Indonésie, à Grésik. Opérée dans le cadre d'une coentreprise avec le groupe singapourien Wilmar International, elle a démarré ses opérations cet été. Sa capacité de production initiale est de 180 000 t/an, avec la possibilité de les porter jusqu'à 360 000 t/an. « Nous prévoyons que la demande de nos clients pour les composés renouvelables Inherent dépasse les capacités à Grésik », explique K'Lynne Johnson, p-dg d'Elevance. « En construisant des bioraffineries dans plusieurs zones géographiques, nous serons en mesure de répondre à la demande des clients », ajoute-t-il. La bioraffinerie de Natchez s'appuiera sur la technologie brevetée de métathèse d'Elevance, qui est déjà employée à Gesik. Dans un premier temps, elle fonctionnera avec de l'huile de colza ou de soja. En Asie, Elevance utilise actuellement de l'huile de palme. Mais les deux unités pourront tourner avec d'autres huiles renouvelables, notamment le jatropha ou les huiles issues d'algues, lorsqu'elles atteindront leurs pleines capacités commerciales.