EDF prévoit une nouvelle baisse de son Ebitda en 2017
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\ 07h52
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Le premier producteur français d'électricité, dont l'Etat détient 85,6% du capital, prévoit pour l'année prochaine un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) compris entre 13,7 et 14,3 milliards d'euros, après celui de 16,0 à 16,3 milliards attendu cette année.
EDF a expliqué cette dégradation par la baisse des prix de marché en France et au Royaume-Uni par rapport à 2016 et par les volumes souscrits dans le cadre du mécanisme de l'Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique) de revente d'une partie de sa production nucléaire à ses concurrents.
Dans un communiqué, le groupe a cependant souligné que son Ebitda 2018 "devrait être en croissance sensible par rapport à 2017, et ce d'autant plus si les prix de gros de l'électricité sont bien orientés".
Selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S, les analystes attendaient jusqu'ici en moyenne un Ebitda de 15,8 milliards d'euros en 2017 et de 16,3 milliards en 2018.
Le groupe a en parallèle confirmé son intention de soumettre d'ici à la fin du premier trimestre 2017 à son conseil d'administration, si les conditions de marché le permettent, une augmentation de capital d'environ quatre milliards d'euros à laquelle l'Etat s'est engagé à participer à hauteur de trois milliards.
Il a aussi signé mercredi la cession de 49,9% du capital de la filiale RTE à la Caisse des dépôts (CDC) et CNP Assurances, sur la base d'une valorisation de 8,2 milliards d'euros pour 100% des fonds propres revue à la baisse par rapport aux 8,45 milliards du projet annoncé en juillet, bien qu'EDF puisse désormais éventuellement bénéficier d'un "complément de valeur" pouvant atteindre 100 millions.
Cette opération, ainsi que d'autres ventes d'actifs en cours, lui permettront de réaliser dès 2017 environ 70% de son objectif de cessions d'au moins 10 milliards d'euros sur la période 2015-2020.
EDF a également confirmé son objectif de baisse de charges opérationnelles d'un milliard d'euros en 2019 par rapport à 2015 et s'est dit "mobilisé" pour atteindre son ambition de cash-flow positif en 2018 après dividendes (hors compteur Linky, nouveaux développements et cessions d'actifs).
(Marc Angrand et Benjamin Mallet)