EDF n’envisage pas d’autres scenarios qu’une validation de la cuve de l’EPR
Alors que 90 % des essais de la cuve de l’EPR de Flamanville ont été menés, EDF n’a aucun doute sur la validité de cet équipement crucial du réacteur. L’ASN doit encore donner son autorisation d’ici mi 2017.
Mercredi 16 novembre, devant quelques journalistes réunis sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche), Xavier Ursat, directeur général en charge des projets de nouveau nucléaire, a assuré que "le scénario d’une non compatibilité de la cuve n’existe pas chez EDF". En mars 2015, la découverte de teneurs anormales de carbone dans le couvercle et le fond de la cuve de l’EPR a forcé Areva et EDF, sous contrôle de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), à mener un programme de justification de la résistance de la cuve.
Selon Laurent Thieffry, directeur du chantier de l’EPR, "89% des essais ont été menés à ce jour et les résultats respectent le prérequis de l’ASN". Ces contrôles représentent 1600 tests réalisés sur trois pièces sacrificielles fabriquées dans les mêmes conditions que la cuve de l’EPR dans l’usine Creusot Forge d’Areva. Certaines de ces pièces présentent même des teneurs de carbones plus élevées que ceux de la cuve. "Plus d’essais ont été faits sur cette cuve que sur n’importe quelle cuve du parc nucléaire en exploitation", explique Laurent Thieffry.
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Respect du planning
"En tant qu’exploitant et premier responsable de la sûreté, nous sommes sûr de cette cuve", assure Xavier Ursat. Les résultats ont été transmis au fur et à mesure à l’ASN qui disposera de l’ensemble du dossier d’ici fin novembre. L’autorité s’est ensuite engagée à valider ou non la cuve avant la fin du premier semestre 2017. Un refus de l’ASN remettrait en cause l’ensemble du projet, sachant qu’il faut de nombreuses années pour forger un tel équipement et que la cuve actuelle est déjà installée.
Confiant dans son équipement, EDF assure que le dernier planning du chantier, qui a été révisé en septembre 2015, sera respecté. Trois grands jalons avaient alors été annoncés. Au premier trimestre 2016, la finalisation des montages mécaniques du circuit primaire. Au premier trimestre 2017, le début des essais d’ensemble du réacteur. Au quatrième trimestre 2018, le chargement du combustible et le démarrage de Flamanville 3. EDF assure également que le budget, réévalué à 10,5 milliards d’euros, sera respecté. En l’état, le réacteur afficherait 6 ans de retard et un triplement de son coût.
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