EDF: Le gouvernement annoncera ses intentions au plus tard mardi
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Le groupe ne fera aucune autre communication à ce sujet jusqu'à la publication par l'Etat d'un communiqué, ajoute-t-il.
L'Etat précisera ses intentions concernant le capital de l'énergéticien au plus tard le 19 juillet, a fait savoir de son côté Bercy.
L'AMF n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de Reuters.
Elisabeth Borne a évoqué il y a une semaine un projet de renationalisation à 100% d'EDF, afin de lui permettre d'engager des chantiers "ambitieux", comme le renouvellement du parc nucléaire national, alors que l'Europe est confrontée à la flambée des prix de l'énergie et au risque de pénurie liée notamment à l'arrêt des livraisons de gaz naturel russe.
L'Etat détient pour l'instant 83,9% d'EDF, dont le titre a gagné 30,35% depuis cette annonce.
L'action, qui a clôturé mardi à 10,225 euros mardi, vaut cependant toujours moins du tiers de son prix d'introduction en Bourse en 2005 (32 euros).
Deux sources au fait du dossier ont déclaré lundi à Reuters que le gouvernement devrait débourser plus de 8 milliards d'euros pour prendre le contrôle total de l'entreprise.
Le coût de ce rachat pourrait cependant atteindre près de 10 milliards d'euros en tenant compte des obligations convertibles en circulation et d'une prime par rapport aux prix actuels du marché, a indiqué une des sources.
Selon le journal Les Echos, qui cite une source au fait du dossier, un "comité d'experts" devrait être prochainement nommé pour définir le "juste prix" des actions d'EDF, le gouvernement souhaitant parachever l'opération de rachat en octobre ou novembre.
"Cela correspond à notre analyse : le temps est un facteur essentiel, tant pour le gouvernement que pour les actionnaires minoritaires, et les deux parties préfèreraient voir une résolution rapide", commente JPMorgan dans une note.
"Nous nous attendons à ce que la nationalisation se fasse par le biais d'une offre volontaire dont les termes pourraient être connus dans les jours/semaines à venir : le gouvernement pourrait vouloir offrir une prime suffisante pour éviter les contestations judiciaires et les retards qui en résultent pour l'offre."
(Reportage Marc Angrand, Tangi Salaün et Leigh Thomas, édité par Matthieu Protard)