EDF avance l'arrêt de son plus gros réacteur nucléaire au Royaume-Uni
EDF a annoncé le 19 novembre qu'il arrêterait en 2022 le réacteur Hinkley Point B au Royaume-Uni. Le pays vient d'annoncer de nouveaux investissements dans le nucléaire pour faire face au vieillissement de ses centrales.
Avec
Mis à jour
20 novembre 2020
Le réacteur nucléaire Hinkley Point B au Royaume-Uni va s'arrêter plus tôt que prévu. Jeudi 19 novembre, la filiale britannique d'EDF a annoncé qu'elle fermerait l'unité au plus tard le 15 juillet 2022. Située dans le Somerset, dans le sud-ouest de l'Angleterre, l'installation est en service depuis 1976.
Problèmes d'obsolescence
Hinkley Point B peut produire suffisamment d'électricité pour alimenter environ 1,8 million de foyers, ce qui fait de lui le réacteur le plus productif au Royaume-Uni. Hinkley Point B est normalement autorisé à fonctionner jusqu'en mars 2023. Le réacteur a toutefois souffert de divers problèmes liés à son obsolescence.
VOS INDICES
source
"En 2012, EDF a prolongé de sept ans la durée de vie estimée de Hinkley Point B, de 2016 à mars 2023. L'annonce d'aujourd'hui signifie que le site cessera de produire seulement quelques mois plus tôt et plus de 15 ans après ce qui était prévu à l'origine dans les années 1960", souligne l'électricien dans un communiqué.
Un réacteur EPR en construction sur le même site
Alors que le nucléaire fournit 20 % de l'électricité britannique, le pays fait face au vieillissement de ses centrales. La moitié des huit centrales nucléaires britanniques en exploitation doivent être mises hors service d'ici à mars 2024.
EDF est en train de construire un nouveau réacteur de type EPR sur le même site du Somerset, Hinkley Point C, censé commencer à produire de l'électricité en 2025. En parallèle, l'entreprise souhaite construire un réacteur identique, Sizewell C, sur un autre site. Mais l'électricien attend encore le feu vert du gouvernement britannique sur ce point. Dans le cadre de son plan pour une révolution industrielle verte, le Premier ministre Boris Johnson a tout de même annoncé un soutien de 525 millions de livres au développement de centrales et de nouveaux réacteurs modulaires (ou SMR pour smal modular reactor).
Avec Reuters (Susanna Twidale ; version française Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)
SUR LE MÊME SUJET
1Commentaire
Réagir