EDF ajuste ses objectifs 2018 à cause d'évolutions défavorables
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\ 08h05
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L'électricien public a précisé dans un communiqué qu'il tablait désormais pour 2018 sur un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) compris entre 14,6 et 15,3 milliards d'euros, contre 15,2 milliards au moins prévus précédemment.
EDF vise aussi pour l'année prochaine un flux de trésorerie (cash-flow) "légèrement positif ou proche de l'équilibre" (hors projet du compteur "intelligent" Linky, nouveaux développements, cessions d'actifs et acompte sur dividende notamment), alors que cet indicateur était attendu "supérieur ou égal à zéro".
Le groupe a précisé que sa filiale de distribution d'électricité Enedis anticipait désormais une baisse des volumes acheminés de 0,3% en France en 2018.
En plus d'une moindre disponibilité de certaines tranches nucléaires au début de 2018, EDF prévoit également une baisse de la rémunération de la capacité au Royaume-Uni.
Le groupe estime que ses investissements nets - hors Linky, nouveaux développements et cessions d'actifs - devraient être proches de 11 milliards d'euros en 2018 (contre 10,5 milliards prévus précédemment), un chiffre qui inclut une accélération dans les énergies renouvelables et des investissements nécessaires dans le parc nucléaire français et le réseau de distribution.
Dans ce contexte, EDF accélère le déploiement du plan de performance présenté en avril 2016, l'objectif de réduction des "Opex" en 2018 par rapport à 2015 étant porté à 800 millions d'euros au lieu de 700 millions précédemment.
Le plan de cessions de 10 milliards, prévu pour la fin 2020, devrait être achevé en quasi-totalité fin 2018.
(Benjamin Mallet, édité par)