Ecologie, quand les salariés montent au créneau
Les collectifs de salariés qui s’engagent sur la transition écologique de leur entreprise fleurissent. Décidés à se mêler de tout, avec ou sans l’assentiment de leur direction. Une force de transformation sur laquelle s’appuyer.
« Je travaillais depuis deux ans et demi au sein du BCG sur des projets intéressants, mais je me posais beaucoup de questions. Face à l’état du monde, j’étais en train de sombrer dans l’écoanxiété. En créant le collectif Go green dans mon entreprise, j’ai trouvé une communauté de gens engagés, la possibilité de co-construire avec la direction, d’être dans l’action. Cela a changé ma vie », s’enthousiasme Quentin Bordet, consultant au BCG. À 31 ans, il fait partie de ces pionniers qui ont constitué spontanément, en dehors des cadres hiérarchiques, un collectif de salariés pour accélérer la transition écologique au sein de leur entreprise.
Eva Comble, qui lancé le groupe Greenmakers au centre d’ingénierie EDF de Marseille (Bouches-du-Rhône), abonde : « Je peux mettre du sens dans mon travail. On y passe tellement d’heures dans sa vie. » Elle n’a fait qu’étendre à sa sphère professionnelle des engagements personnels, comme sa collaboration à The Shift project, un think tank pour la décarbonation de l’économie. Une autre salariée engagée dans le réseau d’une entreprise du numérique rapporte qu’elle était déjà membre du WWF. Les salariés ne sont plus prêts à laisser au vestiaire leurs convictions pour faire tourner un « business as usual », comme Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise, l’a reproché aux dirigeants dans son allocution lors de la COP 26.
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