[Ecoacademics] Face à la pénurie de talents, et si on revoyait la politique d’immigration ?
Les chercheurs travaillent, l'Usine Nouvelle déniche leurs trouvailles. Alors que la campagne présidentielle s'anime dans une dénonciation des méfaits de l'immigration, deux économistes démontrent dans une note du Conseil d'analyse économique que la France se prive d'effets très positifs sur la croissance de l'immigration de travail. La politique française est très restrictive et mal conçue en la matière.
Alors que la campagne présidentielle sous la pression du «candidat» Eric Zemmour se polarise sur les effets négatifs de l’immigration et son cortège de questions identitaires et sécuritaires, les chercheurs Emmanuelle Auriol et Hillel Rapoport, dans une note du Conseil d’analyse économique, changent la focale. Ils documentent, eux, les ressorts d’une immigration qui dynamise l’économie d’un pays. Les deux principaux canaux sont l’immigration de travail et l’accueil d’étudiants étrangers. Or ces deux motifs ne représentent que 9 % et 31 % des entrées quand le rapprochement familial et l’humanitaire concourent à hauteur de 54 % des arrivées. Et au global «le flux annuel d’immigrés permanents entrant en France était en 2019 que de 0,41 % de sa population, ce qui est peu par rapport à la moyenne de l’Union Européenne ou de l’OCDE de 0,85 % dans les deux cas.»
Les immigrés économiques, vecteur de croissance
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