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EADS négocie une fusion avec le britannique BAE Systems
EADS, une entreprise...tout sauf normale
Tom Enders voulait faire d’EADS une entreprise comme les autres. Tous les obstacles qui se dressent contre le projet de fusion avec BAE montre que ce n’est pas le cas.
Que la fusion avec le britannique BAE se fasse ou non, Tom Enders devra faire le deuil de sa grande idée : faire d’EADS une entreprise normale. Comprenez une entreprise dirigée comme n’importe quelle autre en fonction de ses intérêts, avec une stratégie et des décisions prises par ses dirigeants et son conseil d’administration. Sans interférence des Etats. Depuis la fuite du projet de fusion le 12 septembre dernier, tout montre que le premier groupe d’aéronautique et de défense européen est une entreprise tout sauf normale…
Dernière péripétie en date : l’attaque venue de l’intérieur. Le groupe Lagardère, actionnaire à 7,5% d’EADS et dont le patron Arnaud Lagardère est président du conseil d’administration, demande un réexamen du rapprochement. A ses yeux, le projet "n’a pas démontré à ce jour qu’il était créateur de valeur pour EADS".
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Réveil tardif ?
Un coup fatal ? L’avenir le dira. Un réveil bien tardif à neuf jours de la date butoir imposée par le gendarme de la bourse britannique pour la présentation du projet de fusion. Une réaction plus qu’épidermique à la tribune parue la veille dans le quotidien Le Monde signée de Tom Enders et de son homologue chez BEA System, Ian King, où ils rappellent leur volonté de remplacer les accords avec les actionnaires. "C’est un moyen de rappeler pour Lagardère qu’il ne veut pas être exclu du jeu des négociations", indique un observateur du dossier. Et peut-être de faire monter les enchères.
Mais surtout l’ "anormalité" d’EADS est dans ses gènes. Depuis l’origine, EADS pilote des activités sensibles qui touchent aux intérêts stratégiques et nationaux des pays. Astrium, la filiale satellites et espace, conçoit et fabrique le missile M51 qui équipe les sous-marins nucléaires français. Fortement développée en Allemagne, Cassidian développe des technologies de défense électronique et des éléments de l’avion de combat Eurofighter …. Sans oublier Airbus. Même si son activité est tournée vers les marchés civils, ses ventes pèsent lourd dans la balance commerciale européenne. Tout cela fait d’EADS un groupe à part.
Partie prenante
D’où l’ingérence des Etats. Ces deux dernières semaines, la France et l’Allemagne ont montré qu’ils tenaient toujours à être partie prenante de l’avenir de la société. Ils refusent de se contenter de la golden share généreusement proposé par Tom Enders. Ainsi l’Allemagne, pour établir une parité avec la France (actionnaire à 15% du groupe), est prête à débourser des milliards d’euros en rachetant directement ou non une partie des actions du constructeur Daimler. Sans cela, comment défendre ou faire pression pour que les bureaux d’études, l’emploi, les usines, les technologies critiques soient développés sur son territoire et pas ailleurs ? Et last but not least, l’Etat américain aura son mot à dire le moment venu, BAE étant l’un des fournisseurs privilégiés du Pentagone.
Autre preuve de la spécificité d’EADS, la convocation de Tom Enders sommé de s’expliquer le 26 septembre devant les députés allemands, doublement inquiets. D’une part par la perte d’influence d’influence de leur pays dans la direction de l’entreprise par rapport au Royaume-Uni et la France et d’autre part par l’impact de cette fusion sur les 20000 emplois environ de Cassidian outre-Rhin.
Tractations sans fin entre les gouvernements impliqués, inquiétudes des parlementaires sur les conséquences pour l’emploi dans les différents pays, interrogation sur le devenir des autres industriels européens de la défense, … l’annonce de la fusion qui pourrait donner naissance au premier groupe mondial d’aéronautique et de défense a déclenché un tsunami de réactions en Europe. C’est normal.
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