EADS présente sa « vision 2020 »
Selon ce document, le groupe d'aéronautique et de défense européen doit parvenir à un « meilleur équilibre entre Airbus et les autres divisions du groupe », alors qu'Airbus représente actuellement 68 % du chiffre d'affaires d'EADS. D'ici à 2020, les autres divisions du groupe - dont Astrium et Eurocopter - devront peser autant que l'avionneur européen, grâce notamment à « des partenariats et des acquisitions ».
Louis Gallois défend également un « meilleur équilibre » entre ses activités européennes et le reste du monde, afin de réduire l'exposition du groupe au risque de taux de change. « Notre objectif principal, ce sont les USA et l'Asie », a réaffirmé le président d'EADS. Le groupe confirme son intention de renforcer sa production en zone dollar. « La montée en régime de notre production sera l'occasion de le faire sans poser de problèmes d'emplois en Europe », poursuit Louis Gallois.
L'avionneur affirme aussi qu'il « était toujours à l'affût d'acquisitions de moyenne taille aux USA ». « Nous devons profiter des opportunités. C'est le bon moment, le dollar est faible. Une large partie des clients sont aux USA », a confirmé Louis Gallois.
Plus de 5 milliards d'euros de trésorerie
Lancé en 2007, le plan de restructuration Power 8 - qui doit permettre des économies de 5 milliards d'euros d'ici à 2010 avec la suppression de 10 000 postes en Europe - est « en avance », a affirmé le président d'EADS. Ce dernier a cependant confirmé des « mesures additionnelles » de restructuration pour faire face à la faiblesse du dollar. Mais, « elles ne seront pas connues immédiatement, en tout cas pas avant le mois de mars ». Ces mesures devraient permettre de réaliser des économies « structurelles pour les années 2011 à 2013 ».
Malgré les retards de l'A380 et l'euro fort, 2007 aura été une année faste pour l'avionneur européen. EADS l'a terminée avec une trésorerie de plus de 5 milliards d'euros. C'est plus que ce qui était attendu. Le groupe européen d'aéronautique et de défense a réussi à vendre ses avions Airbus « à des prix meilleurs que prévus », s'est félicité le président du groupe.
En termes de commandes, EADS se tient au coude à coude avec son concurrent Boeing. Louis Gallois a annoncé avoir vendu « plus de 1 300 appareils ». Boeing a annoncé de son côté 1 413 commandes nettes d'avions commerciaux. Eurocopter, la filiale d'hélicoptères a pour sa part vendu 800 appareils, en progression de 30 %.
Solène Davesne