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EADS-BAE : les trois défis du nouveau géant de l’aéronautique
La contraction des budgets liés à la défense dans différents pays occidentaux pousse EADS et BAE à se rapprocher. Pour se concrétiser et réussir, cette alliance géante devra cependant convaincre ses actionnaires, s'assurer qu'elle sera porteuse de synergies et se garder des luttes d'influences transnationales. Pas simple !
Tous les pilotes le savent. En cas de fortes turbulences, mieux vaut être aux commandes d’un gros porteur que d’un jet d’affaire. L’effet de masse et de taille permet d’amortir les trous d’air de manière presque indolore… Et c’est sans doute cette loi, valide aussi en matière économique, que les dirigeants d’EADS ont eu en tête lorsqu’ils ont décidé de se rapprocher du britannique BAE, l’ancien British Aerospace.
Leur projet de fusion, s’il est mené à bien, ferait de l’européen le premier groupe mondial d’aéronautique et de défense loin devant Boeing. Avec 73 milliards d’euros de chiffre d’affaires et plus de 225 000 salariés, le conglomérat supplanterait en effet largement l’américain.
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Sur le papier, l’alliance semble donc extrêmement séduisante et pertinente. En se rapprochant, les deux partenaires vont en effet rééquilibrer leurs portofolios. EADS (qui réalise 80 % de ses ventes hors défense) se renforcera dans le militaire et BAE (un pure-player de la défense) dans le civil. Elle permettra également au groupe dirigé par Tom Enders d’accéder plus facilement au premier marché mondial de la défense, les Etats-Unis.
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Mais, pour être efficace et source de synergies, le méga-groupe devra relever trois défis. Le premier est politique. Pour qu’elle décolle réellement, l’alliance devra convaincre les politiques français, anglais et allemands du bien fondé de son projet. Jaloux de leurs prérogatives, il n’est pas acquis que chacun accepte de se laisser diluer ce qui voudrait dire affaiblir aussi son pouvoir d’influence.
EADS devra aussi convaincre ses actionnaires privés (Lagardère et Daimler) de le suivre. Si convaincre l’allemand semble facile (il a exprimé son souhait de réduire sa participation), enlever la décision du français sera sans doute plus compliqué que prévu. Ce dernier ayant fait savoir par communiqué qu’il n’avait pas encore donné son accord.
Le deuxième défi, c’est celui de la gouvernance. Tom Enders, qui vient de prendre les commandes du groupe, n’a eu de cesse d’affirmer qu’il voulait piloter une entreprise normale, c’est à dire ne plus subir de pressions politiques pour déployer une stratégie commerciale et industrielle rationnelle. En invitant les Anglais au tour de table, on peut penser que cet objectif était un voeu pieux.
L’arrivée de BAE compliquera -au moins dans un premier temps- un peu plus le processus de décision. On connaissait les luttes d’influence entre allemands et français… Il faudra désormais compter avec une troisième obédience, celle des anglais.
- A LIRE : POURQUOI EADS N'EST PAS UNE ENTREPRISE COMME LES AUTRES
Le dernier défi est industriel. EADS, et notamment Airbus, ont mis en place une supply-chain compliqué qui industriellement n’est pas ce qu’on fait de plus rationnelle. L’arrivée d’un nouveau partenaire obligera encore à "éclater" le travail entre différents pays. Pour fonctionner, cette alliance devra également cloisonner un maximum ses activités, notamment dans la défense, pour ne pas "gêner" ses clients.
Il n’est donc pas certain que les synergies attendues soient au rendez-vous. Tom Enders et son équipe devront régler finement la balance entre indépendance des business units et mise en commun des technologies. Le risque étant de créer des baronnies et de se retrouver à la tête d’un groupe ingérable. Airbus a mis presque 50 ans à régler ces querelles de clochers. Espérons que le nouvel ensemble EADS-BAE saura apprendre de ce passé pour réussir plus vite.
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