Drones fantômes, rapport du Giec, Virgin Galactic, VTC contre Uber : la revue de presse de l'industrie

La guerre des drones est déclarée

Le survol de 14 centrales nucléaires françaises par des drones depuis le début du mois d'octobre suscite l'inquiétude. Libération en fait même sa une en titrant "Game of drones", avec une photo d'engin volant sur un fond lumineux inquiétant à la "Apocalypse Now". La Dépêche du Midi parle de "guerre des nerfs" provoquée par des "drones fantômes", les DNA évoquent un "mystère" car les auteurs de ces actes restent inconnus.

Tous les médias spéculent sur l'identité des pilotes. Le Parisien évoque plusieurs hypothèses ; celle de plaisantins "qui se lanceraient des défis". Et celle de tests destinés "à mettre à l'épreuve la sécurité des centrales". 20 minutes évoque une autre possibilité : une action de lobbying anti-drone qui voudrait dénoncer la surveillance des civils. "En septembre 2013, le parti pirate avait envoyé un drone se poser à deux mètres d’Angela Merkel lors d’un meeting à Dresde pour dénoncer la surveillance policière" rappelle le site du quotidien gratuit.

Ségolène Royal a affirmé le 2 novembre que les autorités ne disposaient pour l'instant d' "aucune piste".

Centrales nucléaires : le mystère des drones... par ITELE

Climat : le GIEC déclenche un niveau signal d'alarme

"Nous avons peu de temps pour agir, et plus nous attendons, plus ce sera coûteux"... Telle est l'alerte lancée le 3 novembre, à Copenhague par les auteurs du cinquième rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat). Le rapport, rédigé par 800 scientifiques du monde entier insiste sur l’urgence de mettre en place des programmes “ambitieux” de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour contenir le changement climatique. Réduire fortement ces émissions “n’affectera pas significativement la croissance”, assure le président du GIEC, Rajendra Kumar Pachauri.

Virgin Galactic : après le drame, les questions

Virgin Galactic a "ignoré" des consignes de sécurité ces dernières années. C'est ce qu'affirme une experte de la sécurité spatiale, dimanche 2 novembre, après l'accident mortel du vaisseau SpaceShipTwo de la compagnie du milliardaire Richard Branson, vendredi dans le désert californien, raconte France TV Info. "Je les ai avertis que le moteur de la fusée était potentiellement dangereux", a déclaré à l'AFP Carolynne Campbell, spécialiste des fusées de lancement à l'Association internationale pour la promotion de la sécurité spatiale (IAASS).

"La nouvelle formule de carburant utilisée pour la navette, à base de plastique au lieu du caoutchouc, a été mise en cause, et des médias ont rapporté que Virgin Galactic avait été mise en garde à plusieurs reprises sur la sécurité de ce nouveau combustible", explique France TV Info.

Un projet d'hydrolienne Made in France plombé par l'ademe ?

Un consortium Searieus composé du chantier naval CMN, de la start-up grenobloise Hydroquest et de l'opérateur en énergie verte Valorem, propose aux pouvoirs publics une hydrolienne 100 % française dans le cadre d'un appel d'offres lancé par l'Ademe, explique La Tribune. Face à lui, des concurrents aguerris à l'image d'Alstom et GDF Suez, de DCNS et EDF Energies Nouvelles, de Siemens et UNITe, de Voith Hydro et GDF Suez, "qui ont été attirés par ce projet public doté d'une enveloppe de 120 millions d'euros mais proposent tous une technologie étrangère... tandis que CMN et Hydroquest proposent de développer une filière française de la phase Recherche & Développement (R&D) à celle de la fabrication en passant par le design (Grenoble et Cherbourg)".

Le Made in France sera-t-il avantagé ? Pas forcément, selon les informations de la Tribune, qui explique que le projet du consortium français serait vu comme "trop risqué" par les hauts fonctionnaires de l'Ademe. "L'Agence, qui doit prendre une décision le 7 novembre (décision qui devra être entérinée par le Premier ministre Manuel Valls), se dirigerait plutôt vers la sélection de deux consortiums, voire d'un seul. En complète contradiction avec la volonté gouvernementale de favoriser les ETI à l'image de CMN (entre 70 et 150 millions de chiffres d'affaires en moyenne) et de Valorem ou encore les start-up françaises, comme Hydroquest".

La guerre fratricide des VTC

Il n'y a pas que les taxis qui s'en prennent à Uber. Il y a aussi… les autres services de VTC (location de voitures avec chauffeur). Selon le JDD, " les sociétés de VTC LeCab, Greentomatocars et Transdev Shuttle France (Veolia) ont assigné en référé leur concurrent Uber devant le tribunal de commerce de Paris".

Dans leur collimateur : la "concurrence déloyale" générée par UberPOP, un service de VTC de particulier à particulier. "Le 16 octobre, le tribunal correctionnel de Paris a déjà condamné UberPOP pour avoir présenté comme du covoiturage ce qui est en réalité une offre de transport payante", rappelle le Journal du Dimanche. "Saisis par le procureur de la République, les juges ont condamné Uber à 100 000 euros d'amende. Pas de quoi impressionner la société américaine, qui a fait appel et propose toujours ce type de prestation". Le tribunal de commerce se prononcera le 21 novembre.

Sylvain Arnulf