C’est le dernier projet d’Alain Thébault, ce rêveur obstiné, père de l’Hydroptère, le premier voilier à avoir dépassé le mur des 50 nœuds (93 km/h). Pour se consacrer totalement à son projet de Sea Bubble, Alain Thébault a revendu son Hydroptère.
En quelques mois, ce qui pouvait être considéré comme une élucubration prend forme. Les lecteurs de L’Usine Nouvelle avaient été les premiers à découvrir ce bateau de quatre places qui pourrait emporter quatre personnes sur la Seine puis sur la Tamise, le lac Léman ou à Hong Kong.
Avec son moteur électrique, le Sea Bubble se lèvera sans bruit sur ses patins à partir de la vitesse de 5 nœuds (9,3 kilomètres à l’heure). Ces derniers apportent plus de confort aux passagers car les mouvements seront plus doux que sur un bateau traditionnel, la résistance à l’avancement est faible, ce qui diminue la consommation électrique, et le Sea Bubble ne génère pas de vagues.
Alain Thébault a trouvé des appuis. Dès le début, la maire de Paris Anne Hidalgo a montré son intérêt et Henri Seydoux, le PDG de Parrot, est entré au capital de la start-up. Depuis, Dassault Systèmes est venu apporter un soutien technique et le groupe LVMH, via les Champagnes Ruinart, est devenu un sponsor.
Patrice Desmedt