Doux : le dernier repreneur potentiel jette l’éponge à Graincourt
Le groupe ukrainien MHP a fait savoir, lundi 3 septembre, qu’il n’était finalement pas intéressé par le site du Pas-de-Calais.
"On peut se considérer comme chômeurs", a déclaré à l'AFP Fabrice Anot, délégué CGT du site, qui évoque un "profond sentiment d'abandon" chez les salariés de Graincourt. MHP était en effet le dernier repreneur potentiel de l’usine.
Pour trouver une explication à ce désistement, la "vétusté assez prononcée" a été évoquée. MHP s’est rendu sur les lieux vendredi dernier et a donc pu s’en apercevoir par lui-même !
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Mercredi 5 septembre, le tribunal de commerce de Quimper doit examiner les offres de reprise partielles d’autres sites du groupe. La majorité des 254 salariés du site de Graincourt ont donc décidé de se rendre au tribunal demain.
Dans une mise au point adressée à l'AFP, le maire de la commune voisine D'Offin, Roger Houzel, qui avait "suscité" la candidature d'un autre repreneur - iranien, celui-là -, a indiqué que "ni l'administrateur (...) ni les cadres du groupe Doux n'ont été en mesure de fournir de comptabilité analytique permettant d'y voir clair dans les comptes de résultat du site de Graincourt".
Le délégué CGT Fabrice Anot avait évoqué, rapportant des propos de Roger Houzel, de "faux bilans comptables" fournis par la direction du groupe.
Roger Houzel nuance toutefois : "Le groupe Doux, pris dans le tourbillon de la procédure collective d'ensemble, ne nous fournit que des informations très parcellaires", a-t-il corrigé, déplorant qu'"aucun représentant de l'Etat, à l'exception du préfet, toujours présent et constructif", ne se soit manifesté.
"Je n'ai jamais dit (à Fabrice Anot) que Charles Doux m'avait donné de faux bilans comptables. Ces propos sont inexacts. Le groupe Doux nous a bien communiqué des informations comptables certifiées, lesquelles ne couvraient pas spécifiquement l'usine de Graincourt qui ne disposait pas, en revanche, d'une comptabilité analytique propre", a-t-il précisé à l'AFP.
"C'est cette absence de comptabilité analytique qui a rendu très difficile l'établissement d'un prévisionnel sérieux par le cabinet comptable que nous avions mandaté pour que les repreneurs potentiels puissent présenter une offre de reprise cohérente et viable au tribunal de Quimper", a-t-il encore affirmé.
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