Donner plus de poids aux régions à l'occasion de l’ouverture à la concurrence de SNCF Réseau
Pour se préparer à l'ouverture à la concurrence de la SNCF, plusieurs opérateurs ont discuté des mesures qu'il fallait prendre. Une occasion pour les Régions d'avoir plus de poids dans la prise de décisions et de proner l'autonomie de gestion de leurs infrastrucutures.
Pour se préparer à l’ouverture à la concurrence des lignes TER en 2023 mais aussi à la loi d’orientation sur les mobilités promises pour 2018, 22 auditions auprès d’opérateurs, associations représentatives, distributeurs et gestionnaires d’infrastructures ont été menées par Régions de France, l’institution représentant les Régions.
Gain de productivité, innovation, qualité de service, une ouverture à la concurrence pourrait être bénéfique. Certains opérateurs ont cité les exemples de la Suède qui a baissé son coût du train.km de 20% et de l’Allemagne avec une baisse entre 20 et 30% grâce à cette ouverture. Les participants ont essayé de développer des propositions innovantes de financement notamment : publicités à bord des trains, trains spéciaux pour évènement ou tourisme... réaliser des ventes en guichet, à distance, mais aussi à bord des trains. Enfin l’idée est aussi de développer des trajets combinés (entre opérateurs différents mais aussi entre différents modes de transport), d’être autonomes dans la lutte anti-fraude et de former du personnel polyvalent, réelle "clef des réductions des coûts de service et de qualité". Michel Neugnot, Président de la commission transport et mobilité de Régions de France, insiste tout de même qu’il "faut garder en tête d’assurer un accès équitable à l’infrastructure".
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"Il y a un problème récurrent qui est l’accès aux données, à cause du secret professionnel ou données privées sur le personnel qui réalise les travaux", ajoute Michel Neugnot. Les opérateurs demandent un réel accès aux données sur les salariés (âge, ancienneté, qualification, temps de travail...) pour pouvoir calibrer leur cahier des charges, mais aussi un accès à la liste de l’état du matériel et du parc national.
Plus d’autonomie pour les régions
Chaque année, 9,4 millions de Franciliens utilisent les transports collectifs en Ile de France et 3,5 millions de français utilisent le TER dans les autres régions, pour un budget de 11 milliards d’euros par an dédié à aux transports et à la mobilité. Michel Neugnot demande une forte autonomie des régions, pour une gestion des infrastructures par ligne et par territoire afin de "s’adapter à la diversité".En 2017, les régions consacrent en moyenne 114 euros par habitant pour la mobilité au quotidien soit 23,5% de leur budget. Un coût qui passera à 204 euros en 2018.
Dans une lettre adressée à Patrick Jeantet, président de SNCF Région, Michel Neugnot est plutôt formel : "force est de constater que depuis plusieurs années, l’augmentation continue des péages se traduit par une dégradation de l’état général du réseau". Et d’ajouter, sur 10 ans, "les péages évolueraient de +35% alors que l’engagement de productivité de SNCF Réseau n’est que de 7,5% sur cette même période".
Pour lui, les régions souffrent de l’absence de lisibilité et de transparence quant à la politique de rénovation tant en termes de financements que de moyens humaines mis à sa disposition. "Il faut donner la liberté à chaque région pour qu’elle actionne le bon bouquet fiscal", insiste-il. "Notamment développer les recettes sur l’occasionnel, qui rapporte 2,5 fois plus par Km.Voyageur".
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