Difficiles négociations pour les salariés de Sabic IP
Social
Les discussions portant sur le PSE sont laborieuses et compliquées entre la direction de Sabic Innovative Plastic ABS et les salariés du site de Villers-Saint-Sépulcre (Oise). Le groupe chimique saoudien, qui a décidé en décembre de fermer l'usine, à peine six mois après l'avoir racheté à General Electric, entend imposer ses propositions financières, jugées insuffisantes par les syndicats CGT et CGC.
« Le groupe a réalisé 5 milliards de dollars de bénéfices l'an dernier et en a distribué 1,3 à ses actionnaires. A nous, ils ne veulent rien donner sauf le minimum légal » s'insurge le délégué CGT du site. Par provocation, les syndicats ont demandé 300 000 euros par personne, pour descendre à 100 000, sans espoir.
Sur les 165 salariés du site, une centaine s'est rendue samedi à Paris, devant l'ambassade d'Arabie Saoudite. Une délégation avait souhaité être reçue afin de déposer une lettre ouverte au régime saoudien, le principal actionnaire de Sabic Saudi basic industries. Mais pour seul accueil, les salariés n'ont trouvé qu'un cordon de gendarmes.
Après deux réunions la semaine dernière, où la direction devait présenter ses contre-propositions, les discussions ont été rompues. Motif : certains salariés ont reçu des lettres de menace de sanctions disciplinaires pouvant mener jusqu'au licenciement. En début de semaine, ils avaient lancé de l'eau et de la peinture sur les murs de bâtiments en signe de colère. Sabic a donc réagi immédiatement et les salariés ont décidé de rompre les discussions dans la foulée, estimant que la direction ne faisait qu'« envenimer » les relations. Les négociations entre les deux parties doivent reprendre mardi après-midi.
Carine Sai