[Dieselgate] L'ancien patron d'Audi renvoyé pour fraude devant la justice allemande
Le parquet allemand a déclaré, le 30 juillet 2019, avoir renvoyé l'ancien patron Rupert Stadler et trois cadres d'Audi pour "fraude" devant la justice, dans l'affaire des moteurs diesel truqués. Ce sera le premier procès au pénal de cette affaire en Allemagne. Le constructeur tente désormais de faire table rase en misant tout sur l'électrique.
Nouvelle étape dans le scandale du Dieselgate. Rupert Stadler, l'ex patron, et trois cadres d'Audi ont été renvoyés devant la justice allemande pour "fraude", le 30 juillet 2019.
L'ancien dirigeant d'Audi devra répondre des chefs d'accusation suivants : "fraude", "émissions de faux certificats" et "publicité mensongère" devant le tribunal correctionnel de Munich, sans qu'une date d'audience ne soit encore fixée. La justice lui reproche d'avoir continué à vendre 434 000 véhicules diesel Volkswagen et Audi équipés de logiciels truquant leurs émissions de dioxyde d'azote, alors qu'il avait déjà connaissance de ces manipulations frauduleuses.
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Placé en détention provisoire en juin 2018
Agissant dans le cadre d'un mandat d'arrêt, le parquet de Munich avait placé Rupert Stadler en détention provisoire en juin 2018. Les magistrats se justifiaient en craignant de voir le président d'Audi faire obstruction à la justice. Pour rappel, ce n'est que par la suite des premières investigations que le parquet a élargi ses recherches sur la marque de luxe de Volkswagen, incorporant ainsi Rupert Stadler parmi les suspects de fraude et de publicité mensongère. Il s'agissait là de la première incarcération prononcée d'un haut responsable dans l'affaire du Dieselgate.
En avril 2019, c'était le président du directoire, Martin Winterkorn qui a été inculpé pour fraude aggravée, abus de confiance et infraction aux lois sur la concurrence, en Allemagne. Le tribunal de Braunschweig n'a pas encore rendu son jugement.
Le constructeur opère un tournant en misant sur l'électrique
Dans le cadre du Dieselgate, jusqu'ici, le constructeur automobile a subi des coûts de plus de 30 milliards d'euros du fait d'amendes, de rachats et d'indemnisation, dont une amende record d'un milliards d'euros infligée par les autorités allemandes en juin 2018.
En réaction à ce scandale, Volkswagen a opéré un tournant en proposant de plus en plus de véhicules électriques. Pour preuve, début juillet, il exposait son mythique combi en version électrique.
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