Deux superalliages dédiés à la fabrication additive
L'entreprise suédoise Digital Metal commercialise deux superalliages pour son procédé d'impression par jet de liant. Objectif : permettre la fabrication, sans fusion, de pièces hautes performances pour les industries de pointe.
Digital Metal, filiale du suédois Höganäs, a lancé le 4 septembre deux nouveaux superalliages pour sa technologie de fabrication additive métal. Les deux grades, baptisés respectivement DM 247 et DM 625, ont pour base le MAR 247, un alliage de Nickel/Chrome/Cobalt, et l’Inconel 625, un composé quant à lui de Nickel/Chrome/Molybdène. Ces alliages sont adaptés au procédé de fabrication additive par jet de liant (binder jetting), une technologie commercialisée par Digital Metal.
Une impression sans fusion
La tête d’impression dépose un agent liant sur un lit de poudre métallique, qui solidifie ainsi la première couche de l’objet. Le plateau descend pour accueillir un nouveau lit de poudre et répéter l’opération jusqu’à la finalisation de la pièce. La poudre non liée par l’agent est récupérée pour une future utilisation. Les pièces sont ensuite consolidées dans un four de frittage, où elles subissent, dans un premier temps, un cycle thermique sous atmosphère contrôlée afin de retirer le liant, puis intervient l’étape de frittage qui confère à l’objet sa densité et ses propriétés mécaniques définitives.
Ce procédé de façonnage à température ambiante, suivi d’une phase de frittage spécifique, permet l’impression de ces superalliages qui nécessitent normalement des gradients de température très élevés pour pouvoir être soudés. Au final, ces alliages de nickel présentent une grande résistance aux stress mécaniques, thermiques et chimiques. Ils sont destinés à des applications dans les domaines de l’aérospatiale, le maritime et l’exploration pétrolière.