Aucun groupe industriel français n’a manifesté de véritable intérêt pour ce groupe spécialisé dans les textiles techniques et composites qui emploie 650 personnes en France.
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Contrairement à certaines informations, aucun mandat d’exclusivité n’a encore été signé pour la reprise de Porcher Industries. "Il y a toujours deux candidats, Sun Capital et un fonds d’investissement étranger à la France, indique à usinenouvelle.com le mandataire social, Me Bruno Sapin. L’exclusivité devrait être donnée en début de semaine prochaine à l’un des deux." Pour l’emporter, le fonds d’investissement aurait surenchéri de 40 %, ce que ne dément pas Me Sapin.
Un exercice presque à l'équilibre
Pour mener à bien cette opération de cession, Me Sapin s’appuie sur la banque Rothschild qui, malgré de nombreux contacts, n’a pas réussi à trouver de repreneur industriel. Pourtant, les comptes du groupe textile isérois se sont redressés. Suite à une "bonne reprise" au second semestre 2013, il a réussi à boucler l’exercice "quasiment à l’équilibre" avec un chiffre d’affaires stable par rapport à 2012 à 263 millions d’euros.
Cette opération fait suite à la décision de la Cour de cassation, qui confirme le jugement de la cour d’appel de Grenoble. Elle avait prononcé en mars 2011 la dissolution des deux holdings familiaux, suite à des dissensions entre les actionnaires. Les deux holdings, Terres froides et La Saumuroise de participations, contrôlent 67 % des actions, désormais représentées par Me Sapin.
650 salariés inquiets
Porcher Industries est spécialisé dans les textiles techniques et composites utilisés dans l’automobile (airbags), l’électronique (les circuits imprimés), l’aéronautique, le bâtiment, les sports et loisirs (toiles de parapente et de montgolfière), la défense. Le groupe emploie 650 personnes en France dans cinq sites tous situés en Rhône-Alpes : Badinières, Chavanoz, La Tour-du-Pin et Le Grand-Lemps en Isère et La Voulte-sur-Rhône en Ardèche. Au total, le groupe emploie 1 400 personnes avec ses filiales américaine, brésilienne, japonaise et chinoise.
Les salariés sont particulièrement inquiets de la tournure des événements. Ils auraient préféré que le repreneur soit un industriel français. Délégué syndical CGT, Hassen Nassi considère que les actionnaires "se sont désengagés de leur responsabilité sociale.". Il s’inquiète que des activités liées au secteur de la défense, notamment la fourniture d’équipements pour les têtes de missiles anti-char, puissent passer sous le contrôle d’investisseurs étrangers. Du côté de certains actionnaires familiaux, on regrette également qu’il n’y ait aucun groupe industriel français qui se soit porté candidat à la reprise de ce groupe.
Vincent Charbonnier
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