Des substances dans les chaussures et vêtements dans le viseur de l'Anses
Brûlures, démangeaisons... Depuis plusieurs années, des cas d'irritations cutanées liées au port de vêtements ou de chaussures sont régulièrement rapportés aux autorités sanitaires. Les ministères de la Santé et de l'Économie ont donc saisi l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin d'identifier les substances chimiques irritantes ou sensibilisantes, réglementées ou non, susceptibles d'être présentes dans ces articles. Ils ont également demandé à l'Anses de réaliser un état des lieux des connaissances sur la toxicité de ces substances et d'établir des recommandations en matière de fabrication, conservation, transport et sur l'opportunité ou non de limiter l'utilisation de certaines substances. L'Agence a donc mené des analyses sur un échantillon de vêtements neufs prélevés dans plusieurs points de vente et des chaussures ayant entraîné des plaintes de clients. Au total, une vingtaine de familles de substances chimiques ont été recherchées dans les vêtements et une cinquantaine de substances dans les chaussures. Ces analyses ont permis de confirmer entre autres la présence de nonylphénols, de nonylphénols éthoxylates ou encore de formaldéhyde, ainsi que d'identifier des substances non analysées en routine pouvant entraîner des dermatites de contact telles que la 1,4-paraphénylènediamine, des dérivés organo-stanniques ou encore des colorants azoïques.
Suite à son expertise, l'Anses recommande aux autorités de maintenir une pression de contrôle sur les vêtements et chaussures afin d'éviter la présence d'articles non conformes à la réglementation portant sur les substances chimiques, de réviser le seuil réglementaire du chrome VI dans les articles en cuir, de fixer un seuil réglementaire pour le nickel dans les textiles et de proposer une classification pour les substances non réglementées et identifiées comme responsables d'allergies cutanées en tant que « sensibilisant et/ou irritant cutané » dans le cadre du règlement européen n°1272/2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage (CLP). Aux responsables de la mise sur le marché des vêtements et chaussures, l'Anses recommande de s'assurer auprès de leurs fournisseurs de l'absence de substances CMR ou sensibilisantes ou irritantes cutanées dans les articles chaussants ou textiles d'habillement, de réaliser des études pour acquérir des données toxicologiques concernant les colorants CI Disperse Orange 37/76 et CI Disperse Yellow 23, deux colorants mis en évidence dans l'expertise et non révélés jusqu'alors, pour lesquels aucune donnée toxicologique n'est disponible. Elle préconise également de travailler à la mise en place d'un dispositif d'information du consommateur permettant de signaler la présence potentielle de telles substances.
VOS INDICES
source
93.3 -0.25
21 Septembre 2023
Pétrole Brent contrat à terme échéance rapprochée
$ USD/baril
528.75 +15.26
Août 2023
Phosphate diammonique (DAP)
$ USD/tonne
131.1 -3.1
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Une étude biomédicale pionnière en FranceL'Anses a mis en place une étude biomédicale, pionnière en France, afin de caractériser les substances chimiques présentes dans ces articles pouvant être associés à des réactions cutanées. La première phase de l'étude a inclus une trentaine de patients adultes entre janvier et septembre 2017. Au vu des premiers résultats de l'étude, l'Agence a décidé de la poursuivre jusqu'en octobre 2018 et les résultats feront l'objet d'un avis complémentaire de sa part.