Des PME en quête d’un tiers de confiance

Si les nouveaux seuils imposés par la loi n’obligent plus nombre de PME à avoir recours à un commissaire aux comptes, l’actualité, pourtant, le nécessite souvent. Pour quels bénéfices ?

 

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Des PME en quête d’un tiers de confiance

Les PME font partie des premières victimes de la crise sanitaire et économique, qu’elles soient indépendantes ou filiales de grands groupes. L’apport d’un tiers de confiance, d’un regard externe, est alors souvent une question de survie. L’expert-comptable a joué son rôle pour envisager avec elles des financements et régler la question de l’activité partielle. En cette rentrée qui offre peu de visibilité, il faut maintenant vérifier que les mesures prises vont leur permettre de passer le cap et maintenir leur activité. Avec un commissaire aux comptes, les PME peuvent se confronter à une vision externe qui les aide à y voir clair. Et, si les actions mises en place n’ont pas été suffisantes, bénéficier d’un accompagnement pour éviter la liquidation.

Néanmoins, avec la loi Pacte, publiée le 23 mai 2019, les seuils de certification légale des comptes ont été réhaussés et un certain nombre de PME ne rentrent plus dans le cadre de cette obligation. Se pose alors la question de savoir si elles ont intérêt à renouveler leur mandat de six années pour un mandat traditionnel ou de trois années pour une mission Alpe (spécial petite entreprise).

La transparence pour créer de la confiance

En cette période particulière, la transparence est plus que jamais cruciale pour les PME. Cela leur permet d’apporter de la confiance à toutes leurs parties-prenants : les salariés, les banquiers, les actionnaires, les fournisseurs et les clients, ou même les autres dirigeants. Le commissaire aux comptes est un garant de la transparence de l’information. C’est la personne la plus indépendante après le dirigeant, une sorte de vigie qui a une vision externe mais aussi globale grâce à son approche par le contrôle interne et les processus mis en œuvre.

Les PME n’ont souvent pas les ressources nécessaires pour mettre en place un contrôle interne. Elles ont donc tout intérêt à s’armer d’une équipe externe, constituée de partenaires de confiance, comme l’expert-comptable, un avocat, le banquier et le commissaire aux comptes, pour les assister dans toutes leurs phases – transmission, stagnation ou croissance….

Un accompagnement tout au long de la vie de l’entreprise

Les cas où une vision externe peut faire la différence sont nombreux. Une petite entreprise familiale que le dirigeant veut transmettre à sa fille ou son fils, pourra garantir la continuité de la fiabilité de l’information aux autres membres de la famille grâce à l’appui d’un commissaire aux comptes. Une autre qui met en place de l’intéressement pour ses salariés et pour qui des comptes certifiés attestent également le calcul de la part qui revient aux collaborateurs. Une autre encore qui a vocation à grandir et pour qui le commissaire aux comptes permet de regarder une fois par an que sa croissance ainsi que les financements mis en œuvre se déroulent dans le respect de la loi. L’intervention de ce tiers de confiance permet de détecter des anomalies éventuelles et parfois même, des fraudes.

Le commissaire aux comptes intervient pendant que les comptes sont en cours de réalisation. C’est un regard extérieur qui permet d’attirer l’attention du dirigeant pour qu’il ne commette pas d’erreur ou les corrige si besoin. Ce regard est essentiel dans un contexte où la loi et les taxes changent en permanence. Les entreprises doivent faire preuve d’une forte faculté d’adaptation, tout particulièrement cette année, où la vigilance doit être accrue sur l’activité partielle, le mode de financement, l’activité… Anticiper est, aujourd’hui plus qu’hier, un gage de succès.

> En savoir plus sur la loi Pacte (https://www.economie.gouv.fr/loi-pacte-croissance-transformation-entreprises).

Contenu proposé par la CNCC

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