Des femmes porteuses d'implants mammaires déposent plainte contre X
Une quinzaine de femmes portant des implants mammaires ont déposé des plaintes contre X le 6 et 7 février pour “tromperie aggravée”, “blessures involontaires” ou “mise en danger de la vie d’autrui”. Certaines d'entre elles sont atteintes de lymphomes associés aux implants mammaires. L'entreprise Allergan et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) sont tout deux cités dans cette affaire qui arrive deux ans après la condamnation de PIP pour ses prothèses défectueuses.
Mercredi 6 et jeudi 7 février, une quinzaine de femmes porteuses de prothèses mammaires ont saisi la justice pour “tromperie aggravée”, “blessures involontaires” ou “mise en danger de la vie d’autrui”. Aucune plainte n’est déposée directement contre Allergan mais le laboratoire est clairement désigné par l’un des avocats des victimes. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) est également citée pour son rôle dans la certification des produits, selon des informations du Monde et de Radio France.
59 cas de lymphomes associés aux implants mammaires en France
La plus importante série de plaintes a été déposée au parquet de Marseille par 11 femmes de 25 à 45 ans. Porteuses d’implants mammaires, la plupart d’entre elles ont contracté un lymphome. Leur cas n’est pas isolé. Selon le quotidien national, les cas de LAGC-AIM (lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires) se chiffrent à 673 à travers le monde et 59 en France.
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Cette procédure intervient deux ans après le verdict de la Cour d’appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) dans l’affaire PIP. Le fondateur de l’entreprise française, Poly Implant Prothèse, avait été condamné à 4 ans de prison ferme pour fraude aggravée et escroquerie. PIP avait en effet fabriqué et écoulé des dizaines de milliers d’implants comportant délibérément un gel non médical. En France, 18 000 femmes avait dû se faire retirer leur prothèse à la suite de ruptures ou d’irritations.
Allergan a perdu le marquage CE
Ce n’est pas la première fois que des doutes pèsent sur les produits d’Allergan. En décembre 2018, les implants mammaires à enveloppe texturée de l’entreprise perdaient le marquage CE. Cette certification, nécessaire à une commercialisation en France et en Europe, a toutefois trahi des risques et des aspects hasardeux. Quelque jours après la perte de ce marquage, l’ANSM avait demandé à Allergan de rappeler ses implants mammaires et expandeurs tissulaires en stock en France.
Les implants mammaires texturés comme ceux produits par Allergan ont fait l’objet de critiques plus larges. Ils ont été cités comme une cause possible du LAGC-AIM. En novembre 2018, l’ANSM a recommandé aux professionnels de santé d’utiliser de préférence des implants mammaires à enveloppe lisse en attendant l’avis d’un comité d’experts encore attendu pour le début de l’année 2019. Si le lien de cause à effet était avéré, le scandale sanitaire serait grave. Entre 2007 et 2016, 85% des prothèses mammaires implantées en France étaient texturées. Et 500 000 femmes en France portent des implants.
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