Des émissions de CO2 au plus bas pour EDF
L’électricien français historique a émis dix fois moins de dioxyde de carbone que la moyenne européenne en 2011. Une réussite attribuée à la grande disponibilité du parc nucléaire.
En 2011, EDF a affiché les plus faibles émissions de dioxyde de carbone (CO2) de son histoire. Le groupe a émis 99,6 g de CO2/kWh. Si l’on se limite au périmètre de la France, cette valeur atteint 30,4 g/kWh, en baisse de 25 % par rapport à 2010. C’est dix fois moins que la moyenne européenne qui se situe à 350 g/kWh et presque 15 fois moins que l’Allemagne qui affiche 450 à 500 g/kWh. Claude Nahon, la directrice du développement durable, se félicite des chiffres à une époque où la question du CO2 est complètement sortie des préoccupations de la société. La campagne présidentielle a fait l’impasse sur cette problématique.
EDF, le deuxième émetteur de dioxyde de carbone en France après Arcelor Mittal, a émis 14,8 millions de tonnes de CO2 en 2011 contre 34 millions de tonnes en 1990. L’effort mené par l’électricien repose sur trois leviers. En premier lieu, le groupe a bénéficié de l’amélioration de la disponibilité du parc nucléaire. Il s’affichait à 80,7 % contre 78,5 % en 2010. Sur un parc nucléarisé à 89,17 %, un point de disponibilité correspond à 20 % d’émissions de CO2 en plus ou en moins. A cela, s’ajoutent le développement des énergies renouvelables et l’optimisation de centrales thermiques. Par exemple, la centrale au fioul de Martigues (Bouches-du-Rhône) va être transformée en centrale à gaz, qui émet deux fois moins de CO2.
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EDF ne prend pas le risque d’estimer publiquement l’évolution de ses émissions de CO2 dans les années à venir. Certes, elles suivent une tendance baissière mais une année froide, une baisse de disponibilité des centrales nucléaire et la fermeture de Fessenheim (Bas-Rhin) auraient un effet négatif… Cette estimation est extrêmement importante. EDF ne paye qu’un quart de ses quotas de CO2. Le reste est gratuit pour le moment. Mais à partir de 2013, EDF et ses concurrents européens devront payer 100 % de leurs quotas. Les décisions d’investissements du groupe doivent être prises en intégrant cette nouvelle charge et en tenant compte de l’évolution du prix de la tonne de CO2. Aujourd’hui, elle est à son niveau le plus bas à 7 euros la tonne.
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