Des chênes angevins pour du vin d’Anjou
Les premières barriques « made in Val-de-Loire » issues des chênes de la forêt du château de Brissac ont rejoint le château La Varière. -
Quand la tonnellerie et la viticulture se mettent aux circuits courts ! En 2018, à la suite d’une rencontre entre la duchesse de Brissac et David Grellier, directeur technique du Château La Varière, naît le projet de barriques « made in Val-de-Loire », destinées à l’élevage de vins de la région. Domaine forestier et vignoble sont voisins, en effet, et la forêt de 1000 hectares du domaine de Brissac, à Brissac-Quincé, dans le Maine-et-Loire, dispose de chênes centenaires adaptés à la production de barriques. Mais l’Anjou ne disposant plus de tonneliers, c’est la tonnellerie Allary, à Cognac (Charente), qui sera associée à l’initiative. Une trentaine d’arbres seront sélectionnés à partir de la qualité du grain, de l’absence de nœuds et de la longueur de tronc. Avec trois barriques produites par chêne – 3 mètres sont utilisables sur un arbre de 15 mètres –, ce sont quelque 60 barriques qui seront ainsi fabriquées. Après trois années de travail – chaque douelle est mise à sécher sur parc ouvert pendant un minimum de dix-huit mois, et même 30 mois pour celles réservées à une cuve tronconique – les barriques sont désormais en phase de test dans les caves du groupe Orchidées, maisons de vin, propriétaire du Château La Varière. Si ces essais se révèlent concluants, de nouvelles barriques pourraient arriver. « Alors que la majorité des chênes français utilisés pour la production de barriques proviennent du centre de la France ou de la forêt de Tronçais, la pénurie actuelle de matières premières donne une dimension nouvelle à ce projet qui devrait perdurer et séduire de nombreux domaines dans les prochaines années », estiment les partenaires.
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