Des associations dénoncent le « double langage » de Servier
D’après le communiqué commun des associations, le laboratoire Servier conteste les outils d’évaluation des victimes opérées à cœur ouvert.
Lors de l’ouverture du procès pénal du Médiator, le 23 septembre 2019, le p-dg de Servier, Olivier Laureau, avait exprimé ses « regrets sincères », au nom du laboratoire, vis-à-vis des personnes victimes de l’antidiabétique, et réaffirmé sa volonté de les indemniser.
Mais selon les associations d’usagers, de patients et de victimes du Médiator participant au conseil d’orientation de l’ONIAM (Office national d’indemnisation des accidents médicaux), comme France Assos Santé, ces excuses ne sont que « des larmes de crocodile » et les associations s’insurgent contre le « double langage » de Servier.
VOS INDICES
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212 -3.2
Décembre 2022
PVC
Base 100 en décembre 2014
97.3 +0.41
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
178 -1.93
Décembre 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Les raisons de cette colère ? Un courrier, adressé le 18 octobre 2019, par les avocats du laboratoire au directeur de l’ONIAM. Dans ce document, d’après le communiqué commun des associations, le laboratoire Servier conteste « vigoureusement » les outils d’évaluation des victimes opérées à cœur ouvert, estimant notamment que « les victimes ayant subi une chirurgie cardiaque devraient se satisfaire de cette réparation et revoir leurs prétentions indemnitaires à la baisse ».
Les associations ont ainsi souhaité « faire connaître leur révolte face au double langage du laboratoire Servier et de ses dirigeants et espèrent que le procès pénal en cours permettra de mettre enfin un terme à un déni sans fin ».
Dans le cadre du procès du Médiator, onze personnes morales et douze personnes physiques, doivent être jugées jusqu'au 30 avril 2020.