[Dépistage] La France en a commandé 5 millions, la Belgique les utilise déjà : zoom sur les tests rapides
Alors que la France a commandé 5 millions de tests d’un nouveau type, dits rapides, la Belgique les utilise en routine depuis le 31 mars. Industrie & Technologies vous explique comment ces nouveaux tests détectent le coronavirus.
Si le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé le 28 mars la commande de 5 millions de tests d'un nouveau genre, dits rapides, la Belgique a déjà commencé, le 31 mars, à dépister le Covid-19 avec ce type de tests. C'est l’entreprise belge Coris Bioconcept qui commercialise ces tests qui donnent des résultats en 20 à 30 minutes.
Leur principe ? Détecter des antigènes du virus SARS-CoV2, c'est-à-dire certaines macromolécules présentes dans le virus qui déclenchent la réponse immunitaire des organismes infectés. Un mécanisme différent des tests RT-PCR, qui consistent à détecter l'ARN du virus, et des tests sérologiques, qui sont sensibles aux anticorps produits par l'organisme en réponse aux antigènes du virus.
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En pratique, le test commence comme pour la RT-PCR, avec un prélèvement effectué à l’aide d’un écouvillon inséré dans le nez. Les sécrétions prélevées sont dissoutes dans une solution contenant des anticorps couplés à des nanoparticules d’or.
Complexe antigène-anticorps
« Si l’antigène viral est présent dans l’échantillon, il va former un complexe antigène-anticorps avec l’anticorps contenu dans la solution », décrit la professeure Delphine Martiny, microbiologiste et responsable de la cellule de coordination COVID19 au LHUB-ULB (Laboratoire Hospitalier Universitaire de Bruxelles – Université Libre de Bruxelles), qui a contribué à évaluer l’efficacité de ces tests.
Une bandelette, sur laquelle sont greffés de nouveaux anticorps à hauteur de la zone test, est ensuite plongée dans cette solution. Par capillarité, le complexe anticorps-antigène de la solution migre le long de la bande. « L’antigène est alors, en quelque sorte, pris en sandwich entre les deux anticorps et une bande rouge apparait, liée à l’accumulation de nanoparticules d'or à cet endroit », détaille Delphine Martiny. C'est cette étape qui est la plus longue, autour de 15 minutes.
Les tests négatifs à confirmer par RT-PCR
L’équipe de Delphine Martiny a étudié la sensibilité (liée au nombre de faux-négatifs) et la spécificité (liée au nombre de faux-positifs) de ces tests. Elle précise : « Le test montre une sensibilité de 60,2% et une spécificité de 99,2%. En d’autres termes, sur 10 patients infectés, 6 auront un test positif. »
Le protocole qui découle de ces performances consiste à faire confiance à un résultat positif mais pas à un résultat négatif, qui doit être confirmé par un test PCR. Ces tests de détection d'antigènes permettent donc de se passer de PCR, dans certains cas. Une innovation qui arrive à point nommé au vu de la pénurie mondiale de réactifs pour les tests PCR.
Alicia Aloisi
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