Dépakine : le gouvernement lance plusieurs mesures
Marisol Touraine a annoncé plusieurs dispositions concernant l'antiépileptique Dépakine (valporate de sodium) et ses génériques.
Depuis plusieurs années, ce médicament est sujet à polémique concernant les risques liés à sa prise lors d'une grossesse. Il est suspecté d'entraîner des malformations chez le foetus mais aussi des retards de développement et des cas d'autisme chez les enfants exposés. De fait, le ministère de la Santé souhaite créer un pictogramme explicite indiquant un risque en cas de grossesse sur les étiquettes des médicaments à base de valporate de sodium. De même, le gouvernement compte insérer une information spécifique dans les logiciels d'aide à la prescription et à la dispensation et amplifier les actions d'information engagées par l'ANSM à destination des professionnels de la santé. La mise en place d'une filière adaptée pour le diagnostic et la prise en charge des enfants est également au programme, notamment en mobilisant les huit centres de référence spécialisés dans les anomalies du développement et les syndromes malformatifs. Le gouvernement prévoit aussi d'assurer un suivi des cas de malformations et d'anomalies du développement et de déterminer les voies d'indemnisation des familles en lançant une mission d'expertise juridique. Le Dépakine est commercialisé par Sanofi et ses génériques par plusieurs laboratoires, dont Mylan, Sandoz, Bioagaran, Teva, Zentiva, etc.