Defymed finance ses essais précliniques
Le pancréas bioartificiel, développé par Defymed, devrait permettre de traiter les formes de diabète insulino-dépendantes. La jeune biotech créée en 2011 vient de lever 1,2 million d’euros pour financer la validation préclinique de sa technologie.
Defymed va pouvoir terminer ses essais précliniques. La jeune biotech alsacienne, qui développe Mailpan, un pancréas bioartificiel pour traiter le diabète, a levé 1,2 million d’euros. Deux investisseurs ont participé au tour de table, le Fonds lorrain des matériaux (FLM), la société de capital-risque créée par ArcelorMittal pour relancer l’industrie de la région, et le Centre européen d’étude du diabète (CEED).
Cet apport en capital, associé à des subventions publiques, va permettre à Defymed de valider sa technologie auprès des autorités de régulation des dispositifs médicaux. Avec pour objectif de commencer la phase de tests cliniques, sur des patients humains, en 2015.
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Remplacer les injections d’insulineDefymed en chiffres
Chiffre d’affaires : NC
Effectif : 5 personnes
Montant de la levée de fonds : 1,2 million d’euros
Investisseurs : Fonds Lorrain des Matériaux, Centre européen d’étude du diabète
Secteur : Biotechnologie
Le potentiel de marché de la technologie de Defymed a de quoi séduire les investisseurs. "Elle peut être utile à tout patient diabétique nécessitant des injections d’insuline", explique Séverine Sigrist, la présidente de la société, créée en 2011 à partir de recherches effectuées dans le cadre du CEED.
Le pancréas bioartificiel fonctionne en fait comme une poche implantée dans l’abdomen du patient, et dans laquelle sont placées des cellules sécrétant de l’insuline en fonction de son taux de sucre dans le sang.
Avec un avantage de taille pour les patients. "Defymed est la seule société que l’on ait rencontrée qui propose une thérapie calquée sur le fonctionnement du pancréas humain", confie Laurent Bocahut, le directeur d’investissement du FLM. Les patients n’auront plus à surveiller quotidiennement leur taux de glycémie et à procéder aux injections d’insuline, le pancréas Mailpan se chargeant de tout.
La jeune biotech reste cependant dépendante des industriels de la pharmacie, qui devront développer les cellules à implanter dans le pancréas. "Je suis en relation avec des pharmas", assure Séverine Sigrist, sans souhaiter dévoiler de nom pour le moment.
Les investisseurs, de leur côté, demeurent confiants. "Le fait qu’un institut renommé comme le CEED soit impliqué est une bonne caution pour nous, explique Laurent Bocahut. Nous avons par ailleurs pu adopter une approche progressive de l’investissement."
Le FLM a misé 600 000 euros dans la jeune startup, pour une prise minoritaire du capital. Mais le fonds de capital-risque a déjà prévu de réinvestir dans Defymed dans les prochains mois, en fonction de l’avancée du développement de l’entreprise.
Arnaud Dumas
L’argument convaincant
Le pancréas bioartificiel de Defymed devrait permettre au patient diabétique d’oublier temporairement sa maladie, avec des prises de médicament beaucoup plus espacées qu’actuellement.
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