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Le groupe d'aéronautique dit vouloir se concentrer sur les activités de défense où il peut être leader mondial d'ici à dix ans. Les cessions dans le domaine de l'électronique de défense et des communications sécurisées devraient attiser les convoitises, notamment de la part de Thales.
Au moment de la création de la division Defence and Space du groupe Airbus en début d'année, son PDG Tom Enders avait promis une révision du portefeuille d'activités. Les fuites sur les projets en cours ont précipité cette annonce et poussé le groupe à réunir, ce mardi 16 septembre dans la matinée, un comité européen pour informer représentants du personnel et syndicats.
La ligne de démarcation entre les activités cédées ou non répond à deux critères. Primo, fidèle à son ADN, le groupe se spécialise dans ce qu'il sait faire de mieux : des objets qui volent. Secundo, il entend conserver les activités où il est ou peut devenir numéro un ou numéro deux mondial dans les dix ans à venir.
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Des cessions pour des équipementiers
Le groupe va donc conserver ses activités dans les avions militaires (avion de transport A400M, ravitailleur A330 MMRT...), les drones, le spatial (satellites et lanceurs), sa participation dans le missilier MBDA, ainsi que la cybersécurité de plus en plus nécessaire pour sécuriser les communications passées avec les aéronefs.
Le reste est à vendre ou à apporter à un partenaire pour créer des sociétés communes. La division Defence and Space (14 milliards d'euros de chiffre d'affaires) va ainsi céder des activités qui pèsent environ 2 milliards d'euros de volumes d'affaires (hors Sécurité et Électronique de défense). Il s’agit essentiellement des activités qui ne correspondent plus à son profil de plateformiste, mais plutôt à un profil d'équipementiers dans des domaines pointus comme l'avionique, l'ingénierie système et logicielle, les systèmes de régulation thermique, l'électronique de puissance....Parmi les filiales cédées figurent Fairchild Controls basée dans le Maryland aux USA, Rostock System-Technik située en Allemagne, la société française basée dans le Gard AvDef spécialisée dans l'entraînement des forces de défense aérienne et la maintenance aéronautique, mais aussi ESG et Atlas Elektronik.
"Se recentrer, c’est prendre le risque de ne plus savoir entreprendre"
Les syndicats sont partagés sur cette stratégie. "Nous n'avons pas de positions dogmatiques concernant la sortie des activités. Ce qui compte c'est que cela se fasse en s'assurant de leur pérennité économique et en maintenant l'emploi", explique Bernard Valette, de la CFE-CGC Aéronautique Défense Espace. La CFTC n'est pas convaincue par cette stratégie de recentrage. "Il y a un réel danger ontologique pour une entreprise à se recentrer. Se recentrer, c’est prendre le risque de ne plus savoir entreprendre. C’est perdre la culture du nouveau", exprime le syndicat dans son communiqué de réaction.
Parmi les affaires cédées ou abandonnées, toutes n'ont pas la même dynamique. L'activité de surveillance électronique des frontières traverse des difficultés suite à la mauvaise mise en œuvre de grands contrats. En revanche, on trouve des pépites comme les radiocommunications professionnelles (PMR), soit les réseaux et les terminaux radio sécurisés qui équipent notamment les forces de l'ordre. "Pour préparer la prochaine génération et notamment la quatrième génération, il faudrait faire des investissements considérables et la compétition est de plus en plus rude avec de nouveaux entrants", justifie un porte-parole d'Airbus Defence & Space. Ainsi le chinois ZTE, concurrent d'Alcatel sur le secteur des télécommunications, a déjà présenté une gamme de produits PMR de quatrième génération. "Adossée auprès d'un autre industriel, cette activité pourrait avoir un bel avenir. Nous sommes le fournisseur unique des réseaux de gendarmerie et des forces de police en France", explique Jean-Louis Daros, syndicaliste CFE CGC chez Airbus Defence and Space basé à Elancourt en région parisienne où cette activité regroupe environ 400 salariés.
Thalès parmi les acquéreurs potentiels
Ces cessions vont attiser les convoitises. Un acteur se détache clairement pour jouer le partenaire idéal ou le prédateur. "Rien de significatif ne pourra se faire sans Thales", estime un connaisseur du secteur. En effet, le groupe français d'électronique de défense devrait lorgner plusieurs activités de son rival européen. Les radiocommunications sécurisées avant tout. Thales dispose déjà de technologies similaires. En absorbant celles d'Airbus et sa base installée de clients, il pourrait constituer un sérieux rival à Motorola, le n°1 mondial du domaine.
En sortant du comité européen, les syndicats n'excluaient pas non plus une opération majeure dans le secteur des satellites. Une cœntreprise entre Thales Alenia Space et Airbus leur apporterait la place de leader mondial recherchée. Le groupe Airbus espère identifier des acheteurs ou des partenaires d'ici la fin de l'année.
Hassan Meddah
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