Grand-messe de SAP, le Sapphire vient d'ouvrir ses portes à Orlando aux Etats-Unis, sur fond de crise tant pour l'éditeur (qui a dû faire face à un décrochage de 33 % de ses ventes de licences de logiciels de janvier à mars) que pour ses clients. Lesquels sont confrontés à « une réalité qui a bien changé depuis l'an dernier », a souligné John Schwarz, directeur général de l'activité BusinessObjects, en préambule d'une conférence téléphonique avec des journalistes. « Le paysage économique a été modifié et les entreprises doivent modifier leur mode de fonctionnement », a-t-il martelé. La réponse de SAP ? L'éditeur allemand leur a présenté dès le premier jour de son salon américain SAP BusinessObjects Explorer, un nouvel outil de recherche censé les aider à « y voir plus clair » (le leitmotiv commercial de SAP pour l'occasion). Même dans la brouillasse.
Quel est donc ce produit Miracle ? BusinessObjects Explorer s'appuie, comme son nom l'indique sur les logiciels de décisionnel BusinessObjects de SAP. Il offre, d'après Marge Breya, responsable marketing de l'offre de « business intelligence », une « interface intuitive » permettant à tout un chacun de « retrouver une aiguille dans une botte de foin » et surtout de prendre les meilleures décisions possibles, en connaissance de cause.
Recherche, accélération des requêtes...
Le secret ? Explorer - dont la commercialisation est prévue pour l'été 2009 - s'appuie à la fois sur un outil de recherche BusinessObjects (Polestar selon plusieurs analystes) et SAP NetWeaver BW (« Business Warehouse ») Accelerator, un logiciel permettant d'améliorer les performances d'interrogation de l'entrepôt de données développé avec l'aide d'Intel et d'Adobe. Le premier a optimisé l'application pour son architecture Nehalem (processeurs Xeon 5500). Et la plate-forme Flash d'Adobe est utilisée pour aider les entreprises à mettre à la disposition de leurs collaborateurs des applications Internet riches (RIA ou « Rich Internet Applications ») de recherche dans les données non-structurées.
Car au-delà de sa volonté d'aider les entreprises à y voir plus clair, SAP a un autre impératif, conclut John Schwarz. Celui d'offrir aux collaborateurs des « outils accessibles, comme ceux qu'ils utilisent dans leur vie privée, qu'il s'agisse d'applications Web ou de Google... ».
Christophe Dutheil
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