Décarbonation : « Il faut tenir compte des contraintes de l’existant », prévient Thierry Valot, directeur innovation et digital de Fives
Si les industriels sont conscients de la nécessité de décarboner leur production, ils n'ont en général pas les moyens techniques et financiers de remplacer la totalité de leurs équipements, estime le directeur innovation et digital de Fives, Thierry Valot. D'où la nécessité de faire profiter le parc existant des technologies déjà développées.
La logique économique actuelle paraît difficilement compatible avec la décarbonation de l’industrie. Est-ce que cela change ?
Les investissements étaient auparavant guidés par le seul ROI [retour sur investissement, ndlr], mais aujourd’hui, même s’il reste crucial, la conviction de l’urgence et de l’impératif de la décarbonation a pris le dessus. Nous ressentons, chez nos clients, l’importance stratégique de tester les technologies pour être en mesure d’investir rapidement pour se transformer. Et ce sans avoir forcément bouclé l’équation économique. Il y a une sorte de pari sur le fait que cette équation sera bouclée, que ce soit via des pénalités, des subventions ou le coût du CO2. La tonne de CO2 vaut entre 70 et 90 euros ces temps-ci. On devrait vite arriver à 100 euros, une valeur qui rentabilise nombre d’investissements pour la décarbonation.
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