De Tirrex à Robotex 2.0, de nouvelles plateformes robotiques pour faire progresser la recherche
Douze millions d'euros ont été versés pour le projet Tirrex afin de mettre en place des plateformes robotiques mutualisées pour 18 laboratoires. Une infrastructure baptisée Robotex 2.0 organisée autour de six grands axes de recherche et accessibles aux industriels.
Les laboratoires français de recherche sur la robotique vont commencer à renouveler leurs équipements robotiques et à les partager avec la communauté. Les douze millions d’euros prévus dans le cadre du Plan d’investissement d’avenir (PIA), viennent en effet d’être versés.
C’est une première mission réussie pour le projet fédérateur Tirrex (Technological infrastructure for robotics research of excellence), initié en décembre dernier pour une durée de huit ans et désormais labellisé Infrastructure nationale de recherche, sous le nom Robotex 2.0.
« Le précédent plan d’investissement datait de 2010, indique Nicolas Marchand, chercheur CNRS au Gipsa-lab de Grenoble, qui pilote le projet Tirrex. Non seulement les équipements doivent être mis à niveau, mais des champs de recherche ont aussi émergé, demandant de nouveaux investissements. » L’idée est de localiser des plateformes robotiques significatives dans les laboratoires en fonction des axes de recherche, plutôt que de les multiplier sur tout le territoire.
Ces équipements, à vocation mutualiste, seront ouverts aux chercheurs externes et aux industriels. « Une structure de taille nationale est nécessaire pour gagner du temps, alors que la robotique devient de plus en plus complexe », souligne Nicolas Marchand.
Bras robotique géant et véhicule compagnon
Chapeautés par le CNRS, le CEA, l’INRIA et l’INRAE, dix-huit laboratoires français en tout sont impliqués, comme le LAAS à Toulouse, le LIRMM à Montpellier, etc. Les recherches s’articuleront autour de six axes. Concernant la robotique dite XXL, elles se focaliseront sur la mise au point d’un bras robotique de grande taille pour la manipulation d’objets lourds ou l’impression 3D de bâtiments.
La plateforme consacrée à la robotique terrestre, autre exemple, visera la conception de véhicules compagnons, y compris des véhicules agricoles, dont le degré d’autonomie sera adaptable en fonction des utilisateurs.
Pour la robotique aérienne, deux structures, plus vastes que de simples volières, seront construites pour confronter les algorithmes à la réalité du terrain. L’une sera situé dans une ancienne soufflerie à Marseille, l’autre sur un terrain extérieur, à Grenoble. La robotique médicale, la robotique humanoïde et la micro-nano robotique, les trois autres axes de développement, se verront aussi progressivement dotées de nouveaux moyens techniques. Sans déroger au principe cardinal de la collaboration et du partage, les ressources étant limitées.
Le travail sur les jumeaux numériques des plateformes est aussi l’ordre du jour du projet Tirrex. « Les expériences pourraient être simulées, préalablement aux expérimentations réelles » explique Nicolas Marchand.
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