Dans les coulisses d’Ineratec, la start-up des carburants de synthèse qui a séduit Safran et Engie
La start-up Ineratec s’apprête à faire passer son procédé innovant de production de carburant de synthèse – via de l’hydrogène et du CO2 – à l’échelle industrielle. L’entreprise allemande, associée à une quinzaine de projets dans le monde, a séduit Safran et Engie, qui suivent de près son ascension.
Dans un vaste container, deux manipulateurs en blouse blanche s’activent dans un écheveau de tuyaux et d’équipements chimiques. L’un d'eux tient dans sa main gantée un flacon qui peu à peu se remplit d’un liquide transparent. « Ça ressemble à de l’eau, mais sentez, cela donnera bien un carburant obtenu de manière synthétique après quelques opérations de raffinage », s’amuse Tim Boeltken, PDG et cofondateur d’Ineratec, en tendant le récipient qui exhale une vague odeur de bougie.
Après plus de 20 ans de recherches, la start-up allemande créée en 2016 compte faire passer son procédé à l’échelle industrielle. La première pierre de son usine basée à Francfort a été posée mercredi 19 avril. L’entrée en service de cette installation, représentant un investissement de plus de 30 millions d’euros, pourrait marquer début 2024 un tournant dans la production jusque-là expérimentale des très prometteurs carburants de synthèse. Ineratec a peut-être entre les mains la future carte maîtresse du transport aérien…
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