Dans le rouge au 1er semestre, Accor prévoit 1.000 suppressions de postes
Avec
\ 16h27
Avec
De janvier à juin, le chiffre d'affaires du groupe, qui exploite des chaînes haut de gamme telles que Raffles et Sofitel ainsi que des marques économiques telles que Ibis, s'est élevé à 917 millions d'euros, ce qui représente une baisse de 52,4% par rapport au premier semestre 2019 (-48,8% à périmètre et changes constants).
Le résultat net part du groupe s'inscrit quant à lui nettement dans le rouge avec une perte de 1,52 milliard d'euros alors qu'il s'élevait à 141 millions d'euros un an auparavant et l'excédent brut d'exploitation est ressorti dans le rouge à -227 millions, ce qui représente une baisse de 153,7% en données comparables.
Le revenu par chambre disponible (RevPAR), indicateur clé de rentabilité du secteur, a chuté de 59,3% sur la même période.
Ce même indicateur est ressorti en baisse de 90,6% en Europe au cours du seul second trimestre, témoignant de la brutalité de la crise subie par le secteur du tourisme.
"Le choc que subit notre industrie est sans précédent et d'une violence inouïe", constate d'emblée Sébastien Bazin, le PDG d'Accor, dans le communiqué accompagnant ses résultats.
"Après l'urgence, nous devons maintenant finaliser la transformation de notre business model 'asset-light" en un groupe pleinement "asset-light'", poursuit-il.
Dans le contexte actuel, le groupe se dit incapable de fournir la moindre perspective d'Ebitda pour 2020, un constat qui tranche avec les résultats record qu'il visait il y a tout juste un an.
L'apparition de l'épidémie a conduit le numéro un européen de l'hôtellerie à annoncer des mesures d'économie en se fixant un objectif de 200 millions d'euros par rapport à sa base de coûts de 1,2 milliard d'euros en 2019.
Deux tiers de ces économies devraient être atteintes à fin 2021 et 100% à fin 2022.
Accor indique que ce plan inclut "une simplification et un alignement des structures opérationnelles à travers les différentes régions" et "une automatisation des tâches basées sur des processus qui peuvent être répétés".
Ces économies passeront par la suppression d'un millier de postes, a fait savoir le groupe hôtelier dans un call avec des analystes.
(Nicolas Delame, avec Charles Regnier)