Dans l’industrie chimique, mobilisation maximale suite aux attentats de Paris
Gaëlle FleitourPublié le
Touchés à deux reprises cet été par des actes terroristes, les industriels de la chimie sont à nouveau en vigilance accrue suite aux attentats du week-end dernier. Récit.
Sommaire du dossier
- Sécurité : "une montée en température plus forte qu’après le 11 septembre", relate le président de Securitas
- Attentats : les informations sensibles sur les usines chimiques retirées des sites Internet
- Votre site chimique est-il bien protégé face au terrorisme ?
- Les chefs d’entreprise ont un rôle à jouer dans la sécurisation de leurs sites
- La sécurité dans les trains passe-t-elle par les portiques ?
- Comment la vie des entreprises s'organise après les attentats du 13 novembre
- Ce qui est prévu pour renforcer la sécurité dans les transports franciliens
- Les attentats fragilisent la reprise économique
- Après les attentats, le Medef engagé sur la sécurité mais aussi sur le maintien de l’activité
- Depuis cet été, industrie chimique et Etat font front commun contre le terrorisme
- Vidéo : après les attentats de Paris, la sécurité renforcée dans les aéroports
- Dans l’industrie chimique, mobilisation maximale suite aux attentats de Paris
- La vie reprend ses droits à Paris
- Pour lutter contre le terrorisme, faut-il interdire le chiffrement des données ?
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Les entreprises citées
Beaucoup refusent d’en parler, par peur de mettre en danger la sécurité de leurs usines ou de leurs employés. Mais dans la chimie, les patrons de sites industriels ont été mobilisés tout le week-end. "Dès vendredi soir, nous étions en liaison pour chacun de nos sites avec les préfets, les forces de gendarmerie locales et le Service du renseignement territorial (SRT), confie Georges Scheiber, directeur des usines Adisseo de Saint-Clair du Rhône et de Roussillon, classées Seveso 2, le seuil le plus haut de cette réglementation européenne qui encadre les sites industriels les plus sensibles. Nous avons aussi demandé à nos personnels une vigilance accrue, de faire remonter tout ce qui semble anormal, une présence étrangère..."
« Il y aura un avant et un après »
Ce producteur d’additifs et de solutions nutritionnelles pour les animaux a utilisé exceptionnellement son canal interne « Info Urgence », qui permet aux principaux managers de communiquer quasi instantanément entre eux. Car les attentats survenus vendredi soir à Paris ont ravivé le souvenir encore récent des actes terroristes survenus cet été dans l’usine d’Air Products à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et sur le site pétrochimique de Berre-L’Étang (Bouches-du-Rhône).
Dès samedi, des contacts étaient pris entre le ministère de l’Ecologie et l’Union des Industries chimiques (UIC) pour demander à tous les sites d’être en vigilance maximale… "Il n’existe pas de risque zéro mais il ne faut pas sombrer dans la peur : nous sommes habitués dans la profession à appliquer des procédures et consignes, il faut s’assurer de le faire bien, estime Philippe Prudhon, le directeur des affaires techniques de l’UIC. Mais je ressens une forte mobilisation des adhérents, des équipes, un regard peut-être différent : il y aura un avant et un après."
Un million d’euros investi depuis cet ete par Adisseo sur la sûreté
Ce tournant, il a été pris cet été par la chimie. Suite aux évènements survenus en Isère et dans les Bouches-du-Rhône, les réunions entre industriels, autorités et fédérations se sont enchaînées. Ces parties prenantes, qui n’échangeaient pas suffisamment dans le passé, entretiennent désormais des liens directs et bien établis. Dans la foulée, une instruction gouvernementale définissait le 30 juillet le plan opérationnel de l’État pour améliorer la sécurité des sites vulnérables. Sur le terrain, les entreprises ont multiplié les mesures.
En Isère, sur la plateforme chimique de Roussillon Osiris, qui accueille quatorze entreprises et coordonne leur service d’ordre, "les procédures d’entrée sur la plateforme ont été consolidées avec le contrôle systématique et le port apparent des badges. Les rondes sont renforcées et nous avons remis des barbelés là où notre grillage était un peu abimé", raconte son directeur général Frédéric Fructus. Chez Adisseo, les coffres des véhicules entrants sur les sites sont systématiquement fouillés, les points d’accès plus contrôlés. L’entreprise a investi un million d’euros depuis cet été pour assurer la sûreté de ses trois sites industriels français.
Gaëlle Fleitour
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