Cybercriminalité : Paris, quatrième ville la plus exposée
Paris arrive en 4e position des 10 villes européennes les plus à risques face à la cybercriminalité, selon Symantec. Les habitants de Manchester encourent les risques les plus élevés et ceux de Berlin sont les moins exposés. Pour se protéger, les professionnels nomades doivent adopter certaines bonnes pratiques, rappelle l’éditeur antivirus, notamment en matière d’accès Wi-Fi.
Paris compte une quantité importante de points d’accès Wi-Fi, potentiellement non sécurisés. Voilà notamment pourquoi la capitale française arrive en quatrième position du classement des 10 villes européennes les plus à risques face à la cybercriminalité. Ce classement a été établi par le cabinet Sperling’s BestPlaces pour le compte de Norton by Symantec. Outre les réseaux Wi-Fi, l’étude note une utilisation importante d’Internet et des réseaux sociaux par les parisiens, ce qui constitue autant de facteurs de risques.
Paris affiche également des données "moyennement élevées par rapport aux autres villes", en ce qui concerne le nombre d’attaques par logiciels malveillants ou celui des programmes robots (« bots ») en circulation. Manchester est la ville la plus dangereuse. Elle détient les plus grand nombres de points d'accès Wi-Fi et d'attaques de logiciels malveillants.
Tout en bas du classement figure Berlin, qui affiche notamment le plus bas volume de bots. "Bien que les taux de PC personnels et de fréquentation des réseaux sociaux soient légèrement supérieurs à la moyenne, Berlin détient le record de la plus faible utilisation de smartphones", précise également l’étude.
Quelques bonnes pratiques pour les professionnels nomades
Paris compte donc un nombre relativement important de réseaux Wi-Fi, soit 303 hotsposts pour 100 000 habitants. Or, ces réseaux sans-fils sont potentiellement dangereux, estime Symantec. Comment les utilisateurs professionnels peuvent se prémunir contre les risques liés à une connexion sans-fils ?
"Vous ne pouvez jamais savoir si le réseau Wi-Fi que vous utilisez est suffisamment sécurisé, même s’il utilise une protection de type WPA ou WEP et qu’il s’agit d’un hotspot d’une grande enseigne. Le bon réflexe est donc de limiter au maximum le niveau de confidentialité desinformations qui sont consultées ou échangées", explique à L’Usine Nouvelle, Laurent Heslault, directeur des stratégies de sécurité chez Symantec France.
Cybercriminalité : les villes européennes les plus risquées
1- Manchester (Royaume-Uni)
2- Amsterdam (Pays-Bas)
3- Stockholm (Suède)
4- Paris (France)
5- Londres (Royaume-Uni)
6- Dublin (Irlande)
7- Milan (Italie)
8- Rome (Italie)
9- Barcelone (Espagne)
10- Berlin (Allemagne)
Si le simple surf sur le net ne pose pas trop de problèmes, la consultation de sa boite mail ou l’utilisation d’un logiciel de messagerie instantanée est peu recommandée en Wi-Fi. L’accès à distance à des données d’entreprises, comme des bases clients, est bien entendu encore plus proscrit. "La seule solution pour être réellement protégé est d’utiliser un VPN. Avec un réseau privé virtuel, les risques sont considérablement réduits et vous pouvez vous connecter en Wi-Fi sans trop d’inquiétudes", poursuit le responsable.
Avec une clé 3G, les risques sont inférieurs car la connexion s’effectue directement sur un réseau d’opérateur. "Mais certaines clés 3G proposent de se connecter à des réseaux Wi-Fi s’ils sont disponibles. Mieux vaut donc refuser ce type d’accès et n’accepter que la 3G."
Protéger son ordinateur portable et son smartphone
D’autres réflexes basiques permettent limiter l’accès aux données stockées sur un ordinateur portable. La première préoccupation est déjà simplement d’éviter de se le faire voler. "N’utilisez pas de sacoche spécifique à l’ordinateur portable mais plutôt un sac à dos ou une mallette la plus banale possible afin. Et de le laissez jamais sans surveillance, même quelque minutes, particulièrement dans les lieux publics ou les transports en commun ", recommande Symantec. Autre conseil : installez un filtre de confidentialité sur l’écran. "Ce filtre plastique réduit le champ de visibilité de l’écran et évite que vos voisins puissent visualiser vos informations."
La société de sécurité recommande également d’installer un logiciel de chiffrement qui va encrypter l’ensemble des données stockées sur l’ordinateur. En cas de perte ou de vol de ce dernier, leur accès sera rendu extrêmement difficile. "L’utilisateur peut préférer le chiffrement d’un disque dur externe ou d’une clé USB chiffré", souligne Laurent Heslault.
Quant aux smartphones, Symantec recommande également d’éviter tout accessoire ostentatoire, surtout s’il s’agit d’un modèle haut de gamme. Il est également fortement recommandé d’installer une solution de sécurité sur son téléphone. En cas de perte ou de vol, elle permettra de le bloquer à distance l’accès à l’appareil ou d’effacer l’ensemble des données stockées.
Symantec conseille également de télécharger des applications mobiles uniquement depuis les "markets" officiels. "Il y a de plus en plus de programmes malveillant circulant sur d’autres logithèques, notamment pour plateforme Android", met en garde Laurent Heslault.
Méthodologie
L’étude est basée sur des critères, dits comportementaux, reflétant la dangerosité potentielle. Il s’agit notamment du nombre de hotspots Wi?Fi dans la ville, du pourcentage d’habitants utilisant un ordinateur personnel, se connectant à Internet, disposant d’un smartphone, ou encore de la fréquence de comportements "à risque" tels que les achats en ligne, l’accès aux comptes bancaires en ligne ou l’utilisation des réseaux sociaux. L’étude prend également en compte la malveillance réelle, comme le nombre d’ordinateurs infectés par les bots, les tentatives d’infections par des programmes malveillants ou encore le volume d’adresses IP corrompues envoyant du spam.
Cybercriminalité : Paris, quatrième ville la plus exposée
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