par Pascale Denis
PARIS (Reuters) - LVMH a publié jeudi des résultats annuels marqués par un léger tassement de sa croissance et de sa rentabilité, mais aussi par une accélération de la dynamique de Louis Vuitton en fin d'année et un fort ralentissement de Hennessy.
Le numéro un mondial du luxe a pâti en 2013 d'un ralentissement de la demande, notamment en Chine, où les mesures anti-corruption ont pesé sur les ventes de produits considérés comme ostentatoires, notamment le cognac, et d'un tassement des ventes de Louis Vuitton, son principal centre de profit.
Les ventes du groupe ont totalisé 29,149 milliards d'euros, signant une croissance organique annuelle de 8%, après une progression identique au quatrième trimestre, et de 9% en 2012.
Le résultat opérationnel courant s'est inscrit à 6,02 milliards d'euros, grappillant 2%, pour une rentabilité en recul de 40 points de base à 20,7%, essentiellement imputable à la division mode-maroquinerie.
Surveillées à la loupe, les ventes de la mode-maroquinerie, division phare qui compte Louis Vuitton, ont accéléré la cadence au quatrième trimestre avec une croissance organique de 7%, dépassant les attentes des analystes, après 3% seulement au troisième trimestre.
La marge de la division a fléchi, avec un résultat opérationnel en recul de 4%, en recul qui s'explique, aux dires du directeur financier Jean-Jacques Guiony, par les investissements opérés sur les marques Fendi, Céline et Berluti.
Louis Vuitton, qui a entamé un repositionnement de son offre sur des sacs en cuir plus exclusifs et plus en phase avec la demande d'une clientèle lassée des toiles monogrammées, n'a pas vu sa marge s'éroder, a tenu à souligner Bernard Arnault, PDG du groupe.
Il a également rappelé que la montée en puissance de la fabrication des nouveaux produits prendrait du temps.
A l'inverse, les vins et spiritueux (Hennessy, Moët & Chandon, Dom Perignon) ont fortement ralenti en fin d'année (+4%). Comme tous les acteurs du cognac, Hennessy est touché de plein fouet par les mesures chinoises anti-ostentatoires, mais les stocks "sont assainis", a indiqué le groupe.
La dynamique s'est accélérée au quatrième trimestre dans les cosmétiques (Dior, Guerlain, Givenchy) et les montres et joaillerie (Bulgari, Tag Heuer), mais a ralenti dans la distribution sélective.
Le résultat net part du groupe est stable (3,44 milliards d'euros) par rapport à 2012, qui incluait un dividende exceptionnel.
Le dividende proposé est en hausse de 7% à 3,10 euros.
Edité par Dominique Rodriguez
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