Croissance en berne pour la chimie
La croissance de l’industrie chimique en France a été davantage pénalisée que prévu depuis le début de l’année par le contexte économique, ce qui a amené l’Union des industries chimiques (UIC) à revoir, le mardi 22 mai, à la baisse sa prévision de croissance annuelle pour le secteur. « En volume, l’UIC revoit donc la croissance de la production chimique à 1 % en 2012 et prévoit une hausse de 2 % pour l’année suivante », écrit la fédération professionnelle dans un communiqué. Jusqu’à présent, elle tablait sur une progression de 1,8 % pour 2012, après une croissance de 5,9 % en 2011, qui a permis au secteur de retrouver ses niveaux d’avant la crise de 2009. Si la chimie en France a gagné 3,5 % au premier trimestre 2012 par rapport au dernier trimestre de 2011, elle reste néanmoins en retrait de presque 1 % sur un an. La production chimique s’est ainsi redressée sur le début de l’année « plus en raison d’un rattrapage consécutif aux baisses enregistrées en fin d’année dernière que d’une croissance significative », souligne l’UIC. En effet, le contexte économique est resté « atone » et « les incertitudes sur les dettes souveraines européennes devraient continuer de pénaliser l’activité en France au premier semestre 2012 », avertit la fédération. « Les débouchés de l’industrie chimique sont globalement peu porteurs », en particulier dans l’automobile et dans la construction, ajoute-t-elle. Toutefois, d’autres secteurs clients, « notamment l’aéronautique, l’emballage et l’agroalimentaire pourraient se maintenir ». Le chimie française peut néanmoins compter sur la demande en provenance des Etats-Unis, du Japon et des pays émergents pour la soutenir, d’autant plus que l’euro se déprécie par rapport aux autres devises. (avec AFP)