Cristal Union « satisfait » de son bilan en demi-teinte
Le groupe sucrier vient de publier les résultats de son exercice financier 2014-2015 clos en septembre dernier. Sur cette période, Cristal Union a réalisé un chiffre d’affaires de 1,67 milliard d’euros, en légère baisse comparé aux ventes de 1,81 Mrd € enregistrées l’exercice précédent. Le groupe signale pourtant « une performance très satisfaisante compte tenu de la forte baisse des prix et des conditions de marché difficiles ». L’excédent brut (124 M€) et le résultat net (43,8 M€) sont également en chute comparé à l’exercice précédent (224 et 119 M€ respectivement). Cependant, Cristal Union note des points positifs au niveau de son bilan financier, notamment « une rentabilité maintenue et une situation financière saine ». Il est notamment parvenu à accroître sa production de sucre de 0,2 % (à 1,5 Mt), et a plus que doublé celle de pellets (pulpes de betterave et de luzerne, 364 000 t). La production d’alcool et de bioéthanol a également progressé de 3,8 %, à 5,8 M d’hectolitres sur la période. Quant à la dette financière (477 M€), elle enregistre un ratio endettement/fonds propres de 0,4x, un « niveau qui traduit une gestion financière prudente et qui reste particulièrement confortable pour une industrie lourde comme la sucrerie ». Malgré ce bilan mitigé et l’environnement de marché dégradé, Cristal Union demeure plutôt optimiste pour l’avenir, en raison de ses atouts : des rendements à l’hectare et des coûts de production « les plus bas par rapport aux autres groupes sucriers européens », une couverture commerciale optimale dans les pays déficitaires en sucre, la capacité d’augmenter sa surface de production betteravière de 20 % et d’allonger ses durées de campagne de 20 jours.
Un exercice marqué par les investissements
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Durant l’année écoulée, Cristal Union a multiplié les projets d’investissement dans son outil de production. Il a consenti à débourser 97 M€ dans différents projets de modernisation et d’amélioration de ses usines. Il a notamment modernisé son usine de Villers-Faucon dans la Somme en juin, et équipé en octobre son site de Corbeilles-en-Gâtinais (Loiret) d’une nouvelle chaudière gaz et d’un atelier de déshydratation. Le groupe sucrier a également noué différents partenariats industriels dans la chimie du végétal. Il a formé en mai 2015 une coentreprise avec Global Bioenergies pour construire la première unité mondiale d’isobutène biosourcé. En septembre dernier, il s’est également associé à l’Italien Bio-on pour bâtir une unité de production de PHA en France.