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Selon plusieurs sources, l'homme d'affaires saoudien Mohamed Al Amoudi, l’actionnaire majoritaire de la Samir n’aurait pas respecté son engagement de participer à hauteur de 672 millions de dollars à l’augmentation de capital d’un milliard de dollars de la raffinerie en grandes difficultés et ce avant le 15 novembre.
L’homme d’affaires saoudien Sheikh Mohammed Al Amoudi, PDG de Corral Petroleum Holdings AB, sa holding basée en Suède, et actionnaire majoritaire de la Samir poursuit son bras de fer avec le gouvernement.
Selon différentes source au Maroc, il n’a pas encore versé comme prévu sa quote-part de 672 millions de dollars à l’augmentation de capital de 1 milliard de dollars décidée lors du Conseil d’administration tenu le 15 octobre dernier.
La date butoir du 15 novembre est pourtant dépassée.
« Par ailleurs, compte tenu de la visibilité conférée par l’actionnaire, et le vote de l’Assemblée, le Conseil d’administration a entamé des travaux pour arrêter un plan de reprise et de redémarrage des activités de la société », avait pourtant indiqué le Conseil d’administration dans un communiqué le 16 octobre.
En grandes difficulté financière depuis cet été, suspendue en bourse, la Samir est l'unique raffinerie du Maroc. Elle est située sur le port de Mohammedia, près de Casablanca,
« Depuis août et jusqu’à aujourd’hui, la production est complètement à l’arrêt. Les ouvriers font quelques petits travaux de maintenance, mais rien d’autre. Ils sont payés, mais ils s’attendent à tout moment à ne plus recevoir leur salaire. La situation est anormale. C’est pour ça que nous avons programmé une marche dans Mohammedia le 28 novembre », révèle à L'Usine Nouvelle El Houssine El Yamani, syndicaliste ODT, coordinateur des syndicats de la Samir.
Le blocage n’étonne guère. Déjà, le 3 novembre, Abdelakder Amara, ministre de l’Energie des Mines et de l’Environnement avait directement accusé la direction de la Samir de faire du chantage au gouvernement, devant la Chambres des représentants lors de la séance de questions orales au gouvernement.
Il a expliqué que la Samir a décidé, depuis des mois et de manière unilatérale, d'arrêter la production tant que le gouvernement n'accède pas à un certain nombre d'exigences, en premier lieu exercer des pressions sur les banques pour résoudre la problématique de ses dettes.
"Il est inadmissible que l'Etat assume la responsabilité de la mauvaise gestion de la société, a assuré Abdelkader Amara, dans des déclarations rapportées par la MAP. Il est illogique de demander à l'Etat d'intervenir pour éponger les dettes d'une société qui ont atteint 42,5 milliards de dirhams ; d'autant que La Samir était parfaitement consciente de sa situation financière qui lui a été rappelée à plusieurs reprises en lui demandant de trouver un plan de sortie de crise."
En 2002, la direction de la Samir avait déjà tenté de faire du chantage au gouvernement pour maintenir des droits de douane à l’importation de certains produits pétroliers qui pénalisaient les importateurs de produits raffinés, concurrents de ses propres carburants.
La Samir n’avait pas obtenu gain de cause et en 2003 : ces droits d’importation ont été supprimés. Aujourd’hui, dans le contexte de libéralisation des prix du carburant, le gouvernement a décidé de rétablir les droits d’importation dans le projet de loi de finance 2016. Un cadeau à la Samir qui n’a pas l’air d’avoir eu beaucoup d’effet.
Julie Chaudier, à Casablanca
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