Covid-19 : Tesla va fabriquer les imprimantes à ARNm pour le vaccin de CureVac
Elon Musk a annoncé que Tesla allait travailler sur une technologie destinée à rendre plus accessible un futur vaccin contre le nouveau coronavirus.
Elon Musk et Tesla sont décidément sur tous les fronts, même les plus inattendus. Le magnat américain a annoncé, dans une série de tweets, que Tesla allait travailler avec la biotech allemande CureVac. Un partenariat destiné à la production du futur vaccin au moyen de « micro-usines à ARNm » que le site allemand de Tesla Grohmann va fabriquer, a annoncé Elon Musk.
L'objectif de ces « imprimantes à ARNm » est de pouvoir produire le futur vaccin de CureVac avec des équipements plus petits et moins onéreux qu'un site de production traditionnel. Le recours à ces « imprimantes » faciliterait la disponibilité d'un futur vaccin, encore à l'essai.
VOS INDICES
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165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
130.4 -0.08
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97 =
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
Un vaccin à ARNm en cours d'évaluation
Si, comme de nombreux laboratoires, CureVac anticipe la production de son futur vaccin contre le nouveau coronavirus, celui-ci est encore au tout début de son évaluation. En juin, la biotech a reçu le feu vert de l'Allemagne pour démarrer un essai clinique de phase I.
Le candidat-vaccin de CureVac repose sur une technologie d'ARNm couplée à une nanoparticule lipidique. Le fragment d'ARNm, une fois à l'intérieur des cellules, va coder pour des fragments de protéines virales du coronavirus qui vont, dans un second temps, développer une réponse immunitaire de l'organisme.
La biotech allemande dresse volontiers un parallèle entre sa technologie de vaccins à ARNm et la programmation informatique. « Nous utilisons les séquences d'ARNm pour écrire un nouveau code qui va être traduit dans le corps en une protéine correspondante », souligne CureVac.
Une technologie innovante qui nécessite un site de production adapté. C'est ce process que souhaite simplifier CureVac en développant des « imprimantes à ARNm ».
Des « imprimantes » financées par le CEPI
Si CureVac ne détaille pas la technologie utilisée, le laboratoire décrit son équipement comme un prototype « transportable, automatisé, capable de produire plusieurs grammes d'ARNm associé à une nanoparticule lipidique, c'est-à-dire plusieurs centaines de milliers de doses en quelques semaines ». L'imprimante à ARNm de CureVac pourrait ainsi trouver sa place directement dans les hôpitaux, au cœur des pays et régions les plus touchés par une épidémie.
Des caractéristiques techniques qui pourraient faciliter l'accès à la vaccination dans les pays en voie de développement.
Au point d'intéresser le CEPI, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, qui a octroyé un financement de 34 M$ (30 M€) à CureVac, en février 2019. Avec cette somme, l'organisme, notamment financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, a souhaité encourager le développement de l'imprimante à ARNm de Curevac. À l'origine, le projet concernait la production d'un vaccin contre la fièvre de Lassa, contre la fièvre jaune ainsi que le vaccin contre la rage.
« Une maladie X pourrait émerger soudainement et avoir des conséquences mortelles - nous l'avons vu avec Ebola, le coronavirus MERS, Zika et d'autres maladies. C'est pourquoi nous nous efforçons de développer des plateformes de production de vaccins à réponse rapide - comme la technologie à ARNm de CureVac - pour se défendre contre ces agents pathogènes inconnus », avait déclaré Richard Hatchett, le p-dg de CEPI, au moment de la conclusion de cet accord.
Conçue initiallement pour d'autres vaccins, l'imprimante à ARNm de CureVac pourrait ainsi être à l'avenir déployée pour le futur vaccin contre le nouveau coronavirus. Et constituer une réussite technologique de plus pour Elon Musk.