Covid-19 : Takeda travaille sur un traitement
Le laboratoire japonais souhaite développer un produit basé sur le plasma de patients guéris du coronavirus. Une voie prometteuse mais complexe et longue à mettre en œuvre.
Takeda se positionne sur la lutte contre le Covid-19. Le laboratoire japonais a annoncé travailler sur le développement d’une immunoglobuline, nommée TAK-888. Le principe du traitement repose sur la concentration d’anticorps spécifiques à Covid-19, présents dans le plasma collecté chez les patients guéris. En transférant ces anticorps chez un nouveau patient, TAK-888 pourrait renforcer le système immunitaire et l’aider à mieux répondre face à l’infection. Un mécanisme d’action qui a déjà fait ses preuves sur d’autres infections respiratoires. Ce type de traitement avait notamment été testé en traitement d’H1N1.
Comme de nombreux géants de la pharma, le laboratoire étudie aussi la possibilité d’orienter un de ses médicaments, déjà sur le marché, ou dans son pipeline, en traitement du Covid-19.
Concernant le calendrier, Takeda est en discussion avec les autorités réglementaires aux États-unis, en Asie et en Europe pour faire avancer un développement qui présente cependant de nombreux défis à relever.
VOS INDICES
source
202 -4.72
Janvier 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
172.7 -2.15
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97.9 +0.51
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
Un traitement qui nécessite beaucoup de donneurs et des mois de production
Takeda devra déterminer le volume de plasma à collecter pour préparer une dose de traitement. Et arriver à trouver un nombre important de donneurs pour assurer une production efficace du traitement. La Chine avait ouvert la porte à l'utilisation du plasma dès mi-février, appelant les patients guéris du coronavirus à donner leur plasma. Mais cette population ne représente encore que quelques dizaines de milliers de personnes et chaque patient ne peut fournir qu'un nombre limité de doses (24 dons de plasma autorisés par an en France au maximum).
Le délai de production pourrait aussi retarder l'arrivée sur le marché. Pour une production traditionnelle d’immunoglobuline, il faut compter environ un an entre la collecte du plasma et l’administration au patient. Là encore, les délais pourraient être compressés face à l’urgence mais jusqu’à une certaine limite. Après chaque collecte, le plasma doit par exemple subir une quarantaine de 60 jours avant de pouvoir être utilisé. La phase de production incluant la purification et les différents tests réglementaires prendra aussi quelques mois supplémentaires.
Le traitement sur lequel travaille Takeda apparaît comme une solution sur le long-terme Son développement pourrait être accéléré par l’arrivée d’un vaccin, qui augmenterait le nombre d’immunisés à Covid-19… et de donneurs de plasma potentiels.