[Covid-19] Publics visés, calendrier, fabricants… Les autotests en France, mode d’emploi
Les tests antigéniques par autoprélèvement nasal, communément appelés « autotests », arrivent bientôt en France. Le gouvernement a dévoilé sa stratégie sur le déploiement de ce nouvel outil de dépistage du Covid-19.
Certains publics pourront bientôt eux-mêmes réaliser un test de dépistage du Covid-19. La Haute autorité de santé (HAS) a donné son feu vert pour l’utilisation des tests antigéniques par autoprélèvement nasal. Dans un premier temps, cette possibilité va être réservée à des parties bien précises de la population. Vendredi 26 mars, le ministère des Solidarités et de la Santé a dévoilé sa feuille de route pour le déploiement des autotests. Si certaines zones de flou demeurent, on en sait davantage sur les personnes concernées.
Quels sont les publics ciblés ?
Dans son avis du 16 mars, la HAS recommandait les autotests aux personnes asymptomatiques de plus de 15 ans. « Les autotests fonctionnent le mieux quand ils sont réalisés de façon itérative, c’est-à-dire quand ils sont répétés à échéance régulière, une à deux fois par semaine », a précisé le ministère de la Santé lors d’un point presse. Les autotests serviront donc plutôt de solution complémentaire aux tests traditionnels, notamment chez des populations qui ne se font pas assez dépister. « L’autotest, c’est le test qu’on fait dans une situation où l’on n’aurait pas fait de test », résume une autre source au ministère.
VOS INDICES
source
165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
97 =
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
131.1 -3.1
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Le ministère a mentionné deux publics correspondant à cette description : les jeunes de plus de 15 ans ; les personnes éloignées du soin, notamment dans les Outre-mer. À terme, le gouvernement espère le déployer de façon plus large. De son côté, la HAS doit réévaluer l’opportunité d’élargir l’utilisation des autotests aux 10-15 ans.
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Quand seront déployés les autotests ?
Cela fait partie des points à éclaircir. « Nous parlons de semaines et non pas de mois », a indiqué le cabinet du ministre Olivier Véran, se refusant à donner une date plus précise. L’État doit faire paraître sous quelques jours plusieurs arrêtés pour ouvrir la voie à l’utilisation des autotests. Pour l’instant, aucun autotest n’a obtenu le précieux marquage de conformité européenne (ou marquage CE).
Pour pallier cet obstacle réglementaire, l’Allemagne a déjà accordé des dérogations aux fabricants. En France, « l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) se tient prête à accorder de la même façon un certain nombre de dérogations après confirmation d’un certain nombre d’éléments de la part des fabricants, notamment leur étude de sensibilité et leur étude de praticabilité », explique le ministère de la Santé. Ces dérogations resteront temporaires, le temps pour les industriels de finaliser leur procédure de marquage CE.
Qui sont les fabricants ?
Le ministère de la Santé n’a pas dévoilé le nom des fournisseurs qui se sont approchés de l’ANSM. Cinq à dix entreprises ont déjà envoyé des dossiers jugés assez fournis. « Parmi eux, il y a des fabricants français », glisse le gouvernement.
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L’exécutif n’a pas précisé non plus le montant d’autotests commandés mais parle de volumes se comptant en millions. « Nous sommes en train de travailler à calibrer le bon volume en lien avec l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation », indique-t-on au ministère de la Santé.
Où seront distribués les tests ?
Certains distributeurs comme Carrefour avaient annoncé l’arrivée imminente d’autotests dans leurs rayons. Douche froide pour les grandes surfaces : « Le déploiement dans la grande distribution n’est pas à l’ordre du jour », tranche le ministère de la Santé qui souhaite d’abord « vérifier qu’ils fonctionnent bien » et « qu’on sait s’en servir ».
Dans un premier temps, seules les pharmacies pourront donc vendre les autotests. Le prix devrait s'élever à 5 euros par autotest. L’État prévoit une prise en charge dans certaines situations, notamment pour les publics éloignés des centres de soin. L’arrivée des autotests en pharmacie est prévue sous « quelques semaines ».
Comment utiliser les autotests ?
Les autotests par prélèvement nasal fonctionnent un peu différemment des tests par prélèvement nasopharyngé qui peuvent seulement être réalisés par des professionnels de santé. Ils nécessitent néanmoins un petit mode d'emploi... « Le prélèvement nasal ne nécessite pas d’être réalisé aussi profondément que le prélèvement nasopharyngé, explique la HAS. Pour autant, les tests dont la HAS recommande aujourd’hui l’utilisation sont des tests sur prélèvement nasal dit “profond”, par opposition aux tests sur prélèvement nasal antérieur. Le prélèvement nasal profond se réalise à une profondeur de trois à quatre centimètres, avec un écouvillon spécifique, plus épais que l’écouvillon des tests sur prélèvement nasopharyngé. Une fois introduit dans le vestibule narinaire, la personne devra lui faire faire cinq rotations avant de le retirer. »
Les autotests donneront un résultat en une trentaine de minutes. Le résultat sera visible sous la forme de « barrettes », comme pour un test de grossesse. En cas de résultat positif, la personne est invitée à confirmer le résultat par la réalisation d’un test de type RT-PCR par prélèvement nasopharyngé. « Cela permet de remonter les chaînes de contamination », insiste le gouvernement.
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