Covid-19 : La France suspend à son tour le vaccin d'AstraZeneca
Alors que plusieurs pays européens avaient déjà suspendu le recours au vaccin d'AstraZeneca, l'Italie, l'Allemagne et la France ont finalement pris la même décision, en attendant l'avis que doit rendre l'Agence européenne du médicament, ce mardi.
C'est un coup dur pour la campagne de vaccination, alors que l'épidémie de Covid-19 connaît un rebond en France et en Europe. L'Italie, la France et l'Allemagne ont décidé, ce lundi 15 mars, de suspendre le recours au vaccin d'AstraZeneca.
La semaine dernière, le Danemark avait été le premier pays européen à suspendre sa campagne après la suspicion d'effets indésirables liés au vaccin avec la possible formation de caillots sanguins.
VOS INDICES
source
165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
130.4 -0.08
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97 =
Août 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
Si d'autres pays avaient rapidement suivi la décision danoise, la France, par son ministre en charge de la Santé, Olivier Véran, avait dans un premier temps temporisé et estimé qu' « il n'y a pas lieu de suspendre la vaccination par AstraZeneca », lors de la conférence de presse hebdomadaire, du 11 mars.
Si la décision marque un coup d'arrêt dans la campagne de vaccination, cette pause pourrait n'être que temporaire, puisqu'un avis de l'EMA, l'Agence européenne du médicament, devrait être rendu sur le sujet, ce mardi 16 mars 2021.
AstraZeneca tente de rassurer
Mis en cause par ces décisions, le laboratoire AstraZeneca s'est défendu dans un communiqué et a tenu à réaffirmer la confiance envers son vaccin développé avec l'université d'Oxford.
AstraZeneca affirme avoir reçu le signalement de 15 cas de thromboses veineuses profondes, et de 22 cas d'embolies pulmonaires survenues sur les plus de 17 millions de personnes qui ont déjà reçu le vaccin en Europe et au Royaume-Uni. Un recensement qui, selon le laboratoire, prouve que le vaccin ne provoque pas un risque accru de survenue de troubles de la coagulation.
« Le nombre de cas de formation de caillots sanguins rapporté dans ce groupe est inférieur aux plusieurs centaines de cas attendus dans la population générale », argumente Ann Taylor, directrice médicale d'AstraZeneca.
Ce sera désormais à l'agence européenne du médicament de se prononcer sur le recours au vaccin. Troisième vaccin autorisé en Europe, après les vaccins à ARNm de Pfizer/BioNTech et Moderna, le produit d'AstraZeneca était censé accélérer la campagne de vaccination avec un transport et une administration simplifiés.
Alors qu'il était d'abord recommandé pour les moins de 65 ans, la Haute Autorité de santé (HAS) avait finalement revu sa recommandation pour l'étendre aux plus de 65 ans, en s'appuyant sur des données de vie réelle qui montraient une protection, dès la première dose, contre les formes graves de la maladie.