Covid-19 : Hemarina offre sa molécule transporteuse d'oxygène
La biotech bretonne se dit prête à mettre à disposition une molécule dont l'action favorise l'oxygénation des tissus, pour lutter contre les formes graves de Covid-19.
« Il y a urgence à débloquer les autorisations administratives. Nous avons des produits qui sont cliniquement testés, il faut pouvoir avancer et répondre aux demandes des médecins hospitaliers ». Le cri du coeur est signé du Dr Franck Zal, fondateur d'Hemarina.
La biotech bretonne, est prête à mettre à disposition 5 000 doses de produits déjà existantes pour lutter contre les formes les plus graves du Covid-19, notamment les insuffisances respiratoires.
VOS INDICES
source
165 -2.37
Août 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
97 =
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
131.1 -3.1
Juillet 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Une molécule issue des vers marins
La molécule développée par Hemarina, appelé M101, fixe 40 fois plus l'oxygène que l'hémoglobine humaine. Issu des vers marins, ce produit a été testé pour des applications d'oxygénation des greffons.
Une étude clinique, dont les résultats ont été publié dans le American Journal of Transplantation, a ainsi été menée en France sur plus de 60 patients sur cette indication. Le Pr. Laurent Lantieri, chef de service à l'Hôpital Georges Pompidou, qui a utilisé le produit d'Hemarina pour une greffe de visage, presse désormais les autorités à autoriser le test clinique de la molécule sur les situations d'urgence liées au Covid-19.
Avec des services de réanimation débordés, la molécule développée par Hemarina pourrait ainsi être indiquée pour les patients qui ne bénéficient pas de respirateurs.
La biotech souligne par ailleurs que ce traitement serait simple à mettre en œuvre sur le plan technique. Hemarina dispose de 5 000 doses prêtes à être offertes et peut en produire rapidement environ 30 000.
« Le président de la République a dit à juste titre « nous sommes en guerre ». Oui, nous entrons dans une phase de médecine de guerre. Les médecins sur le terrain en première ligne en sont tous conscients et, dans ce cas, le principe de risque mesuré et de bénéfice potentiel par rapport aux risques encourus doit primer sur un principe précaution exacerbé qui aboutirait à compter les morts », a souligné Franck Zal, fondateur d'Hemarina.
La biotech espère que son appel sera entendu et que sa molécule puisse être prochainement mise à l'essai en France.