Covid-19 : GSK et Lilly annoncent des résultats prometteurs pour leurs anticorps
Selon les deux laboratoires, leurs anticorps parviendraient à diminuer le taux d’hospitalisation pour les personnes à risque de développer des formes graves. La combinaison de Lilly est en cours d’évaluation en Europe, tandis que GSK souhaite avancer vers une première autorisation aux États-Unis.
Lilly et GSK ont annoncé des résultats positifs de leurs traitements respectifs du Covid-19 sur le taux d’hospitalisation. Lilly développe une combinaison de deux anticorps monoclonaux, tandis que GSK travaille avec Vir Biotechnology à un anticorps. Ces anticorps monoclonaux ont la propriété de se fixer sur la protéine de pointe (ou protéine Spike) du coronavirus et l’empêchent de pénétrer à l’intérieur des cellules de l’organisme.
La combinaison de Lilly bientôt autorisée en Europe ?
Lilly a ainsi annoncé dans un communiqué que sa combinaison de bamlanivimab et d’etesevimab avait permis de réduire de 87 % le risque d’hospitalisation et de décès, pour des personnes à risque de développer des formes graves de la maladie. Avec ce résultat, issu d’une étude clinique de phase III, Lilly espère soutenir l’avancée vers une autorisation pour sa combinaison d’anticorps.
VOS INDICES
source
202 -4.72
Janvier 2023
PVC
Base 100 en décembre 2014
172.7 -2.15
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
97.9 +0.51
Janvier 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
En Europe, une procédure d’examen continu des données (ou rolling review) sur cette combinaison vient d’être démarrée par l’Agence européenne du médicament (EMA). La procédure évaluera également le bamlanivimab en monothérapie.
Début mars et avant son éventuelle approbation, l’EMA avait déjà émis une recommandation pour préciser les conditions de recours à cette thérapie. L’agence concluait ainsi que les deux anticorps « pouvaient être utilisés ensemble pour traiter des cas confirmés de Covid-19 pour les patients qui ne nécessitent pas de besoins supplémentaires en oxygène et qui sont à haut risque de développer une forme grave ». L’EMA notait par ailleurs que le bamlanivimab « pouvait être considéré comme une option thérapeutique, malgré les incertitudes sur ses bénéfices en monothérapie ».
En France, ce traitement bénéficie d'une ATU (Autorisation temporaire d'utilisation) délivrée par l'ANSM. Lors d'une conférence de presse, fin février, le ministre chargé de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé que la France avait commandé plusieurs dizaines de milliers de doses d'anticorps monoclonaux avec une livraison programmée à partir de la mi-mars.
GSK avance aussi sur son anticorps
Par ailleurs, GSK a également communiqué des résultats positifs pour son anticorps monoclonal développé avec Vir Biotechnology. Dans une étude de phase III, Vir-7831 a réduit de 85 % le risque d’hospitalisation et de décès chez les patients à risque.
Fort de ce résultat, GSK et Vir souhaitent désormais avancer sur une demande d’autorisation pour cet anticorps auprès de la FDA, l’agence américaine du médicament. Si chaque laboratoire progresse de son côté pour le développement d’anticorps monoclonaux contre le Covid-19, des combinaisons sont également en évaluation. L’anticorps développé par GSK et Vir est ainsi testé en association avec les anticorps de Lilly.
Plusieurs laboratoires se sont positionnés sur ce segment des anticorps monoclonaux en traitement des formes sévères du Covid-19, à l’instar d’AstraZeneca et de Regeneron. Ce dernier avait vu son traitement expérimental mis sous le feu des projecteurs après avoir été utilisé pour soigner Donald Trump, en octobre 2020.
En France, la biotech nantaise Xenothera poursuit la voie des anticorps en se positionnant sur des anticorps polyclonaux.