[Covid-19] Cinq choses à savoir sur la première phase de la campagne vaccinale en France début 2021
Les modalités de la campagne de vaccination en France contre le Covid-19 ont été détaillées par le Premier ministre Jean Castex ce 3 décembre. Elle se déploiera en trois phases.
Tester, alerter, protéger… et désormais vacciner. La doctrine gouvernementale de gestion de la crise du Covid-19 s’étoffe d’un quatrième mot d’ordre, avec l’arrivée programmée des vaccins fin 2020 / début 2021. Une première phase de vaccination aura lieu en début d’année, dès les autorisations de mises sur le marché obtenues. Ce 3 décembre, Jean Castex entouré de plusieurs ministres a donné des détails sur l’organisation de cette première vague… de vaccination.
Qui sera concerné ?
Comme l’a suggéré la Haute autorité de santé (HAS) dans sa recommandation rendue publique le 30 novembre, les personnes âgées résidant dans les 10 000 établissements collectifs du pays comme les maisons de retraite seront les premières ciblées par la phase 1 de la campagne de vaccination, ainsi que les travailleurs de ces établissements présentant un risque accru de développer des formes graves du virus. Cela concerne environ un million de personnes, "soit normalement le nombre de doses disponibles lors du premier mois de la campagne", a indiqué Jean Castex. L’objectif de ce début de campagne est d’éviter les formes graves de la maladie et de réduire le taux de mortalité : on ne sait pas à ce stade si la vaccination aura un effet sur la transmission du virus entre personnes.
VOS INDICES
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243 +2.97
Mars 2022
PVC
Base 100 en décembre 2014
96.3 -0.1
Mars 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 21.20 − Préparations pharmaceutiques
Base 100 en 2015
167.8 +8.68
Mars 2022
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Quelle sera la procédure ?
Les personnes prioritaires se verront proposer une consultation en amont, permettant d’établir leur état de santé, d’écarter d’éventuelles contre-indications et de les informer sur la balance bénéfices/risques afin de recueillir un consentement éclairé. Comme le vaccin ne sera pas obligatoire, les familles des résidents de maisons de retraite seront associées à la décision de vacciner pour leurs proches en perte d’autonomie.
Dans le cas du vaccin Pfizer, la première injection devra être suivie d’une seconde trois semaines plus tard (avec une marge de 2 à 3 jours). Un suivi médical post vaccination sera assuré.
Quel vaccin pour la phase 1 ?
C’est le vaccin de Pfizer-BioNtech, vraisemblablement le premier à obtenir les autorisations, qui est privilégié par les autorités françaises pour la première phase. Sa particularité est qu’il doit être conservé à -80°C et qu’une fois décongelé, il doit être administré aux patients dans les cinq jours. D’où un circuit de distribution et de stockage très spécifique.
Où la vaccination sera-t-elle effectuée et qui se chargera de la logistique des doses ?
Pour la phase 1, la vaccination sera effectuée par des médecins et infirmiers au sein même des établissements pour personnes âgées. "C’est un défi logistique immense, jamais vu dans notre pays", insiste le ministre de la Santé Olivier Véran. Les vaccins, une fois disponibles, transiteront par deux circuits complémentaires. Un "principal qui s'appuiera sur des acteurs qui ont l'habitude d'acheminer des médicaments", pour alimenter les Ehpad, précise Olivier Véran, et un second s'appuyant sur une centaine d'établissements hospitaliers pour alimenter les établissements dont ils ont la charge.
"Dans la deuxième moitié de décembre, ce circuit logistique sera testé à blanc", annonce Olivier Véran.
Quelles seront les phases suivantes ?
La phase 2, en février-mars, concernera les personnes âgées de plus de 75 ans. Puis, dans l’ordre, les personnes de plus de 65 ans, les professionnels de santé et médicaux de 50 ans et plus et/ou présentant des comorbidités. Soit un public de 14 millions de personnes. La phase 3 verra l’extension de la campagne au reste de la population majeure au printemps, dans l’ordre suivant : personnes de plus de 50 ans, professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays (policiers, professeurs, notamment), personnes vulnérables et précaires, habitants de logements confinés et clos (prison) et le reste de la population. Le gouvernement a prévu 1,5 milliard d’euros dans le budget 2021 pour financer cette campagne.
Au vaccin de Pfizer pourront plus tard s’ajouter ceux de Moderna, Astrazeneca et peut-être CureVac et Janssen puis Sanofi (les six pré-réservés par l’Union européenne).
Pour les phases 2 et 3, le gouvernement compte s’appuyer prioritairement sur les médecins généralistes et privilégiera les circuits de vaccination existants, comme ceux de la grippe saisonnière.
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