Coup d'envoi à l'entrée en Bourse d'Hydrogène de France, pionnier sur le marché hydrogène-électricité
Hydrogène de France, PME bordelaise pionnière sur le marché de l'hydrogène-électricité, a lancé son introduction en Bourse (Euronext Paris) jeudi 10 juin. La société aspire à augmenter son capital de 100 millions d'euros, dans le but d'accélérer le développement de ses nombreux projets à travers le monde.
Mis à jour
14 juin 2021
Les souscriptions sont ouvertes depuis jeudi 10 juin pour l’introduction en Bourse de l’entreprise Hydrogène de France (HDF) sur le marché réglementé d’Euronext Paris. Une première cotation est prévue jeudi 24 juin. « Nous voulons accélérer… La Bourse représente le meilleur moyen d’investir », a expliqué Damien Havard, fondateur et PDG de la société, lors du lancement de l’introduction en Bourse.
Fondé en 2012, le spécialiste de l’hydrogène vert ambitionne d’augmenter son capital de 100 millions d’euros, via l’émission d’environ 3,7 millions de nouvelles actions et la cession de près 1,2 millions d’actions existantes, dont le prix unitaire est fixé entre 22,95 et 31,05 euros. HDF a déjà sécurisé 80 % de cette somme auprès de Rubis, Teréga Solutions, CDC Croissance et un fonds américain.
Boom du marché de l'hydrogène-électricité
Le cœur de la stratégie de l’entreprise française se concentre autour du marché émergent de l’hydrogène-électricité. D’après les estimations reprises par HDF, il devrait représenter 41 % de la demande européenne annuelle en hydrogène vert à horizon 2050, 15 % d’ici 2030. « Aujourd’hui, nous sommes pionnier sur le marché de l’hydrogène-électricité. Demain, nous avons l’ambition de faire partie des leaders mondiaux », a soutenu le PDG M. Havard. Sur ce marché, l’hydrogène vert est considéré comme un moyen de « produire de l’électricité renouvelable non-intermittente à partir d’hydrogène et d’énergies renouvelables ».
HDF se positionne à la fois comme développeur et comme actionnaire minoritaire sur les projets hydrogène-électricité, dont certains ont pour objectif de remplacer l’intégralité d’un groupe électrogène. Comment ? D’abord, en connectant un électrolyseur à un parc éolien ou une ferme solaire afin de produire de l’hydrogène vert. Ce vecteur énergétique est ensuite stocké dans le but d’être retransformé en électricité (à la demande) via une pile à combustible de grande capacité.
Contrat d'exclusivité avec Ballard
« La première centrale électrique multi-mégawatt à hydrogène au monde est en cours de développement en Guyane, où nous visons 50 GWh de production annuelle, a illustré Jean-Noël de Charentenay, le directeur général délégué. Nous avons établi un contrat d’achat d’électricité avec EDF. » La mise en service de la centrale est prévue pour mi-2023. Onze autres projets similaires sont en cours de développement par HDF dans différents pays (Australie, Indonésie, Mexique…)
Pour être à la hauteur de ses ambitions, HDF a développé une technologie de pile à combustible avec la Canadien Ballard, présenté comme « leader » dans le développement et la fabrication de piles à combustible de technologie PEM. « Nous disposons d’une exclusivité mondiale jusqu’en 2026 avec Ballard sur cette pile à combustible de grande puissance (destiné au marché stationnaire, et pas seulement au marché de la mobilité), a raconté Damien Havard. Pour l’instant, nous avons peu de concurrents, certains sont à l’échelle du démonstrateur… » Pour fabriquer en série ces piles à combustible, une usine devrait sortir de terre en 2023 à Blanquefort (Bordeaux).
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